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Matières premières : la flambée ou la rechute ?

Publié le jeudi 31 mars 2016 . 4 min. 02

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Xerfi Canal TV présente l'analyse d'Alexandre Mirlicourtois, directeur de la conjoncture et de la prévision de Xerfi

 

Les matières premières sont-elles prêtes à flamber de nouveau ? Vu la tendance prise par la cours du brut, la question peut en effet se poser : après être quasiment descendu à 26 dollars le baril pendant la deuxième quinzaine de janvier, le prix du Brent a brusquement changé de direction et s’est ancré, courant mars, autour de 40 dollars. C’est une hausse de 50%. Et le pétrole n’est pas la seule matière première à avoir des velléités de hausse. Le minerai de fer, qui est essentiel à la fabrication de l'acier, a aussi brutalement changé d’orbite début mars. Si le soufflé est en partie retombé depuis, il n’en demeure pas moins que la progression reste spectaculaire, et qu’aujourd’hui à plus de 55 dollars la tonne la hausse reste supérieure à 41%, depuis le dernier point bas du 13 janvier dernier.

 

Ces flambées soudaines sont-elles annonciatrices d’un retournement plus général et l’amorce d’un nouveau cycle haussier des matières premières. Pas de suspense pour nous à Xerfi : NON ! Non, parce que rien n’a fondamentalement changé sur les marchés. Les déséquilibres entre l’offre et la demande sont toujours là et les derniers chiffres en provenance de l’industrie chinoise, débouché incontournable de la majorité des commodités, le montrent : l’indice des directeurs d’achats (le PMI) du secteur manufacturier est bien installé en dessous du seuil des 50, qui marque la frontière entre expansion et contraction de l’activité, depuis août 2015. Pire encore, la chute s’accélère et à 49, l’indice est tombé en février à son plus bas niveau depuis janvier 2009 ce qui en dit long sur les déboires actuels de l’industrie chinoise. Alors pourquoi ce coup de chaud sur les produits de base ? Dans le cas du minerai de fer, tout simplement parce que les marchés ont anticipé de nouvelles mesures de soutien de la part du gouvernement chinois notamment dans ses dépenses d’infrastructures très gourmandes en acier. Il y a aussi certainement une partie spéculative dans ces mouvements dans un environnement financier marqué par la forte volatilité des marchés actions et la baisse de rendements des obligations d’Etat. Car coté approvisionnements rien ne bouge non plus.

 

Et pour cause, le monde croule sous l’offre liée aux investissements réalisés dans les années fastes. Et paradoxalement, la montée actuelle va retarder l’assainissement nécessaire aux marchés en maintenant en vie des producteurs fondamentalement non-rentables. Il faudra donc encore du temps avant que les capacités s’ajustent. Et à court terme, le destin du minerai de fer, mais aussi du cuivre devrait ressembler à celui de l’aluminium : après avoir grimpé de près de 7,5% sur la deuxième quinzaine de février, le cours s’est retourné effaçant très vite tous ses gains pour revenir à son niveau du début d’année. Le contexte est toujours celui d’un marché en surcapacité et Rio Tinto, l’un des principaux producteurs mondiaux s’étant même donné comme objectif d’augmenter sa production de 10% cette année. C’est aussi ce qui se passe peu ou prou dans le pétrole.

 

Certes, la production américaine s’est réduite avec la chute des cours, mais le repli reste modéré environ 572 000 barils jours en moins et la production solidement attachée au-delà des 9 millions de barils. Surtout, ce repli est en partie compensé par les hausses de production venues d’autres pays même si l’Opep entend bien obtenir un gel de la production lors de la réunion prévue à Doha le 17 avril prochain. Mais en dépit d’un sur-ajustement baissier de début d’année, et d’interventions de soutien sporadiques, les fondamentaux sont têtus : les stocks débordent aux Etats-Unis et la demande ne reprend toujours pas le dessus sur l’offre. Et c’est bien en résumé la situation sur le marché des matières premières : de quoi maintenir les prix à bas niveaux tout au long de l’année.

 

Alexandre Mirlicourtois, Matières premières : la flambée ou la rechute ?, une vidéo Xerfi Canal TV


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