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L’Italie fait souvent l’objet de critiques pour :
   - Le poids de sa dette publique,
   - Les disparités territoriales entre Nord et Sud,
   - La stagnation de la productivité,
   - Le sous-investissement dans les infrastructures,
   - L’inefficacité de son administration.


Pourtant, elle est également une puissante nation industrielle avec une forte capacité à exporter. Grâce à cela le pays affiche :
   - Un excédent courant,
   - Une balance commerciale positive de 63 milliards d’euros en 2020 contre 56 milliards en 2019.


Sur quels secteurs repose la capacité exportatrice de l’Italie ?
   - Premier secteur : l’industrie manufacturière, représentant 455 milliards d’euros d’exportations en 2019, dont les moteurs sont : la mode, la mécanique, la pharmacie, l’ameublement et la cosmétique.
  - Deuxième secteur :les produits agricoles qui représentent 6,8 milliards d’euros à l’exportation.


Sur quoi repose cette capacité à exporter ?
   - Un niveau de robotisation plus élevé que la France et une volonté renforcée de moderniser ses usines et de se tourner vers l’industrie 4.0 avec le programme Impresa 4.0.
   - Des entreprises spécialisées sur des marchés de niche avec environ 200 000 entreprises exportatrices contre 90 000 en France.

Il faut savoir qu'environt 25% des entreprises italiennes exportent plus de 50% de leurs chiffres d’affaires contre moins de 10% en France.
On peut également citer l'organisation industrielle territorialisée de l'Italie à travers 156 districts industriels.


Qu'est-ce qu'un district industriel ?
C'est une notion théorisée par l’économiste Alfred Marshall à la fin du XIXème siècle, qui défend l’idée d’une concentration sur une aire géographie donnée d’un ensemble de PME dont la structure, les modes de production et l’organisation comprennent des caractéristiques communes et spécifiques :
   - Une spécialisation très forte des entreprises dans une même industrie ou chaîne de valeur,
   - Une décomposition des processus de production sur le territoire et division locale du travail,
   - Un processus de production ayant conservées des normes artisanales et des structures d’organisation et de propriété relativement élémentaire,
   - Une spécialisation qui est souvent partie intégrante de l’identité du territoire : les tissus de soie à Côme, les boutons à Grumello, le marbre à Carrare, etc.


Parmis les forces on peut également parler :
   - Du réseau de banques coopératives sur lequel les PME pouvaient s’appuyer, mais qui a été détricoté après la crise de 2008, réduisant la capacité d’accès au crédit pour certaines PME et une tendance à la concentration bancaire,
   - D'une capacité des entreprises à s’organiser pour chasser en meute sur la scène internationale,
   - D'une fiscalité jugée plus avantageuse pour les entreprises qu’en France et un coût salarial horaire plus faible qu’en France ou en Allemagne,
   - L'image de référence avec le Made in Italy est aussi une force, ce qui permet aux entreprises de conserver leurs prix et les marges,
   - La mobilité des salariés peut également être considérée comme une force.


Outre les faiblesses évoquées plus haut, nous pouvons également évoquer d'autres faiblesses qui peuvent obérer le tissu productif italien :
    - Le positionnement sur des secteurs de basse et moyenne technologie, plus exposés à la concurrence des économies émergentes,
   - De faibles dépenses de R&D liées à ce positionnement, par exemple l’indice d’intensité en R&D de l’OCDE n’était que 1,3 en 2017 pour l'Italie contre 3,3 pour la Suède, 3 pour l’Allemagne ou encore 2,2 pour la France,
   - Une absence de stratégie pour préserver les grands groupes ce qui a conduit plusieurs fleurons industriels à passer sous pavillon étranger,
   - Les disparités régionales sont sources de conflictualités internes avec la montée en puissance de mouvements nationalistes,
   - La corruption, le travail au noir et le travail clandestin sont également des freins au développement de long terme du pays, bien qu’il profite à certaines industries comme celle de la mode qui en fait un levier de compétitivité.


Par sa puissance exportatrice, l’ancrage territoriale de son industrie et son organisation décentralisée, l’Italie est le contre-modèle de la politique de soutien aux champions nationaux de la France.

A l’heure où tout le monde s’emparer de la question de la réindustrialisationde la France, peut-être devrions-nous poser notre regard ailleurs que sur la seule industrie allemande ?


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