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Les forces et faiblesses de l’industrie française

Publié le jeudi 15 avril 2021 . 5 min. 23

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Depuis mars 2020, il est plus que jamais question de la réindustrialisation de la France, mais connaissons-nous réellement les forces et les faiblesses de notre tissu productif ?

Certaines faiblesses sont bien connues puisqu’elles sont identifiées comme les freins à notre réindustrialisation dans une succession de rapports publiés depuis plus de 20 ans, sans d’ailleurs avoir réussi à trouver de remèdes pertinents.

   Le déséquilibre du tissu industriel avec de nombreuses PME, quelques grands groupes mais très peu d’entreprises de taille intermédiaire alors que ces dernières jouent un rôle clé dans l’économie :

- Ancrées dans leur territoire, notamment avec souvent un siège social en dehors de la région parisienne,
- Innovantes,
- Exportatrices.

   Un sous-investissement dans :

- L’outil productif, notamment dans la modernisation et l’automatisation des sites de production,
- La recherche et le développement,
- La formation et la valorisation des compétences et savoir-faire clés.

   La structure capitalistique des entreprises avec beaucoup de filiales de groupes étrangers et assez peu d’entreprises familiales par rapport à l’Allemagne,

   L’insuffisante représentation des salariés dans les conseils d’administration alors qu’ils peuvent favoriser des choix différents, notamment en terme de localisation d’activités,

   Une faible internationalisation des entreprises : les PME françaises peinent à exporter contrairement aux PME italiennes, surement en raison du positionnement en termes de gamme produits,

   Un comportement prédateur de certains grands groupes à l’égard de leur écosystème comme l’a longtemps illustré l’exemple des délais de paiement,

   Un positionnement sectoriel sur des biens de moyenne technologie complexifiant la recherche de débouchés à l’export,

   Une fiscalité peu adaptée et la multiplication de dispositifs publics illisibles, complexes et relevant plus du saupoudrage que de l’action concrète,

   Le manque de culture industrielle et de connaissance des territoires de certains acteurs comme par exemple :

- Les acteurs bancaires qui font preuve de frilosité à l’égard de l’investissement dans le tissu productif,
- Les élites politiques et administratives qui se sont désintéressés du sujet, perdant au passage une nécessaire vision stratégique de ces sujets.


Mais notre industrie a également des forces. Il faut les valoriser, les diffuser et les renforcer :

   Une culture industrielle ancrée dans de nombreux territoires et une volonté renouvelée de reproduire en France,

   Des savoir-faire et des compétences reconnus et recherchés dans des secteurs clés comme le maritime, l’aéronautique, par exemple, mais également dans certains clusters comme la Vallée de l’Arve,

   Un système de formation, notamment les écoles d’ingénieurs et les formations scientifiques reconnues dans le monde entier,

   Des champions cachés comme en Allemagne qui sont des entreprises leader européen ou mondial dans leur secteur et peuvent servir d’exemples pour créer un effet d’entraînement,

   Un écosystème de fournisseurs de solutions technologiques pour soutenir la modernisation des sites et la conversion vers l’industrie du futur, clé dans la bataille pour renforcer la souveraineté,

   Un pays et des territoires attractifs pour les investissements étrangers depuis plusieurs années, et cela malgré les critiques émises sur notre déficit d’attractivité,

   Des infrastructures de qualité, qu’il convient de continuer à moderniser par l’investissement public, mais globalement meilleures que plusieurs de nos concurrents européens,

   Un regain d’intérêt pour la question industrielle permettant de sortir des discours de dénigrement systématique de l’industrie et laissant espérer la construction d’un pacte pour le renouveau industriel.

Au regard du poids de l’industrie dans le PIB national, la France fait figure d’outsiders parmi les grandes nations industrielles, pourtant elle a toutes les cartes pour reconstruire une industrie résiliente et au service de la transition écologique.

Il convient d’arriver à articuler l’action nationale avec une action européenne clé sur les grands projets d’avenir et seul échelon capable de rivaliser avec des concurrents comme la Chine et les États-Unis.

Néanmoins, avoir des forces n’est pas suffisant pour faire renaître notre industrie. Il nous faut combattre notre plus grande faiblesse : notre perte d’envie d’innover et de produire en France. Le pari de la renaissance industrielle est un pari et un engagement collectif au service de la transformation de notre société.


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