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Les relocalisations ne se décrètent pas

Publié le lundi 14 septembre 2020 . 2 min. 52

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La crise a rappelé avec violence la dépendance productive et technologique de la France.
Dès lors, les appels en faveur des relocalisations se sont multipliés. En réponse, le gouvernement a lancé un programme pour relocaliser rapidement certaines activités stratégiques en France comme la production de paracétamol.

Si l’idée est bonne, un programme de relocalisation est-il réellement la priorité ?

Plusieurs remarques peuvent être formulées :
- Sans une demande forte en faveur des produits Made in France, les opérations de relocalisation pourraient se montrer vaines. L’exemple des masques illustre bien le décalage qui perdure entre volonté d’achats et actes d’achats.
o Structurer la demande est donc un préalable.
-  Il y a un risque d’effets d’aubaine et de comportements de chasseurs de prime : prendre les aides, implanter un site mais ne jamais tenir les engagements en termes de volumes de production et de création d’emplois.
- Relocaliser pose des questions de coûts de production et d’offre : des sujets évoqués avant crise et auxquels il faut apporter des réponses avant même d’envisager des opérations de relocalisation.
- Faire revenir des productions en France, sous-entendra forcément de trouver des modèles innovants : co-investissement, partage de sites, repositionnement dans la chaîne de valeur, etc.

Ainsi, avant de parler relocalisation, il convient de :
- Préserver le tissu productif existant en le modernisant pour gagner en agilité, en rapidité d’exécution et personnalisation,
- Se prémunir d’éventuels comportements prédateurs sur nos actifs stratégiques,
- Faire émerger et développer les technologies d’avenir,
- Connaître nos points de dépendance avec une meilleure connaissance des chaînes d’approvisionnements, y compris sur les matières premières.

Sans quoi, l’industrie française risque de passer sous le seuil critique des 10% de points de PIB.

Acteurs publics et privés peuvent œuvrer à la sauvegarde du tissu productif. Par exemple, en revoyant leur politique d’achat afin d’augmenter la part de leurs approvisionnements en France avec une approche par coût total de possession.

Les relocalisations se feront naturellement si nous avons les structures, les marchés et la compétitivité pour nous différencier de nos concurrents.

Ainsi, la renaissance industrielle sera un processus long, complexe et qui ne se décrète pas.
L’urgence première est d’éviter de nouvelles délocalisations et collectivement nous avons tous un rôle à jouer dans la sauvegarde et la transformation de notre industrie.  


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