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Les sous-investissements de la France dans son outil productif

Publié le mercredi 19 juin 2019 . 3 min. 49

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Il est courant de lire que les industriels français ont sous-investi mais qu'en est-il réellement ? La situation de l’industrie française est paradoxale. Si l’âge moyen du parc machines de l’industrie française était de 19 ans en 2014, les industriels français font partie des plus importants investisseurs de l’Union européenne avec 80 milliards de dépenses d’investissement en 2015 selon l’INSEE.

L’immobilier et la réglementation n’expliquent pas tout

Pourtant, malgré ces investissements importants, les gains de productivité restent faibles ce qui laisse supposer que les investissements réalisés ne sont pas forcément les bons ou ne sont pas assez efficients. Deux arguments ont particulièrement été avancés ces dernières années pour expliquer cette situation : un coût de l’immobilier important et le poids important de la réglementation. Toutefois, ces deux explications ne sont pas suffisantes.

Le taux d’investissement du secteur manufacturier français est plus élevé qu’en Allemagne (25,7% contre 19% en 2016). Néanmoins, comme le poids de l’industrie manufacturière est plus important dans l’économie allemande, la dépense d’investissement du secteur manufacturier allemand est, en valeur, deux fois plus élevée que celle constatée en France : 56,4 milliards d’euros en 2016 contre 114,5 milliards en Allemagne. De plus, elle a augmenté en Allemagne de 28% sur la période 2006-2015 quand elle a augmenté seulement de 9% en France. Il est à noter également que le niveau d’investissement dans le secteur manufacturier n’est pas lié à des effets sectoriels avec la présence d’industrie fortement capitalistique.

Un sous-investissement dans la qualité des produits et l’innovation

Ainsi, une des explications pour expliquer la dégradation de la compétitivité hors coût de la France serait le manque d’investissement dans l’amélioration de la qualité des produits et l’innovation. Un autre argument avancé pour expliquer le décrochage entre la France et l’Allemagne est le niveau de robotisation. En effet, les données de la Fédération internationale de la robotique montrent qu’il y a 132 robots en France pour 10 000 salariés contre 309 en Allemagne. Néanmoins, une analyse sectorielle montre que si la France décroche dans certains secteurs comme la fabrication de produits électriques, ce n’est pas le cas dans l’industrie automobile avec 1 150 robots pour 10 000 salariés en France contre 1 131 robots en Allemagne en 2016.

Une étude de France Stratégie montre que les entreprises industrielles françaises ont plus investi dans l’immatériel mais il est difficile d’évaluer l’impact réel de ces investissements. Les indicateurs de performance retenus ne sont pas forcément les plus pertinents pour saisir l’impact de ce type d’investissement.

Par ailleurs, un autre élément pertinent à soulever est la concentration des investissements dans les ETI et les grands groupes. Néanmoins, si les grandes entreprises françaises ont maintenu leur effort d’investissement sur le territoire national tout en augmentant leurs investissements à l’étranger dans le cadre de leur stratégie d’internationalisation, les PME et les ETI ont réduit leurs investissements. Or, il existe une corrélation entre le niveau d’investissement et la capacité à exporter d’une entreprise.

En conclusion, d’une part si les entreprises françaises n’investissent pas moins que leurs concurrentes à l’étranger, elles le font sur des secteurs différents et l’effort d’investissement est réalisé par une minorité d’entreprises. Sur un temps long, ce manque d’investissement est pénalisant :
- Stagnation de la productivité,
- Perte d’avantages concurrentiels,
- Perte de marchés,
- Etc.
Autrement dit, l’investissement dans l’outil productif et l’innovation apparaissent comme deux leviers de la réindustrialisation de la France.


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