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Les Etats-Unis sont le deuxième plus gros émetteur, avec plus de 11 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre. Depuis 2010, les émissions connaissent une légère baisse (0,4 % par an), grâce à une diminution de l’usage du charbon au profit d’énergies renouvelables et du gaz.

Les États-Unis ont ratifié l’Accord de Paris avant de se retirer sous la présidence de Donald Trump puis d’y revenir sous la présidence de Joe Biden. L’objectif du pays est de réduire les émissions de GES de 50 à 52% entre 2030 par rapport à 2005. Les moyens pour atteindre cet objectif reste relativement flous.

Avec la loi de réduction de l’inflation (IRA), les États-Unis semblent vouloir répondre à plusieurs objectifs :
1) Accélérer la réduction des émissions de CO2
2) Réindustrialiser le pays avec un haut niveau d’investissements pour soutenir la relocalisation de certaines productions et le développement de nouvelles productions sur le territoire américain
3) Soutenir la classe moyenne américaine avec notamment la création d’emplois de qualité

Dans le texte de loi, plusieurs dispositifs concernent l’énergie avec notamment le prolongement de crédits d’impôt pour la production d’électricité à partir de ressources renouvelables, ainsi que pour les installations de captage du carbone. Un autre crédit d’impôt concerne l’électricité nucléaire.
- Ces crédits d’impôts pour la période 2023-2026 représente un montant d’environ 8 milliards de dollars par an. Les crédits d’impôt sur les carburants propres et l’hydrogène sont également prolongés.
- D’autres crédits d’impôts concernent les véhicules électriques, la fabrication de matériels de productions et de stockage d’énergie. Au total, les crédits d’impôt représenteraient un coût de l’ordre 18 milliards de dollars en moyenne par an au cours de la période 2023-2026.
- L’IRA contraste avec le choix de l’Union européenne qui a fait du système d’échange de quotas d’émission le pilier de sa politique climatique.

Les États-Unis cherchent à encourager le passage à des moyens de transport moins carbonés, notamment en favorisant l'adoption de véhicules électriques et en investissant dans des infrastructures de recharge.
- Des incitations fiscales et des réglementations visant à réduire les émissions des véhicules à combustion interne sont également mises en place.
- Par exemple, le crédit d’impôt pour les véhicules électriques est proposé pour les véhicules dont :
o L’assemblage final est réalisé en Amérique du Nord
o 50% de la valeur des minéraux critiques contenus dans la batterie a été extrait aux États-Unis ou dans un pays qui a un accord de libre-échange avec les Etats-Unis
o Ce pourcentage augmentera de 10 % chaque année jusqu’à 80 % à partir de la fin 2026

Les États-Unis encouragent l'adoption de technologies et de pratiques de fabrication plus propres et plus efficaces pour réduire les émissions de gaz à effet de serre : optimisation des procédés industriels, utilisation de sources d'énergie renouvelables et mise en œuvre de mesures de capture et de réutilisation du carbone.

Comme en France, les États-Unis portent une attention plus grande aux secteurs industriels les plus émetteurs de CO2 :
- Raffinage du pétrole,
- Produits chimiques
- Fer, acier et ciment
- Industrie alimentaire
Ces industries représentent environ 51 % des émissions de CO2 liées à l'énergie dans le secteur industriel américain et 15 % des émissions totales de CO2 dans l'ensemble de l'économie américaine.

Pour décarboner ces secteurs, 4 piliers ont été identifiés
1) Efficacité énergétique
2) Électrification des procédés
3) Énergie bas carbone
4) Capture, utilisation ou stockage du carbone
Ils sont similaires aux autres leviers identifiés par les pays ayant mis en place des politiques de décarbonation. Les outils et mécanismes de soutien peuvent différer en revanche.

Malgré les politiques mises en œuvre, il ne sera pas facile d'atteindre l’objectif de réduction de 50 à 52 % des émissions de gaz à effet de serre par rapport à 2005. Même avec l'IRA, beaucoup de choses doivent se produire rapidement pour que les États-Unis atteignent cet objectif.
Plusieurs risques sont de nature à freiner l’atteinte de cet objectif :
- Recours en justice contre les nouvelles réglementations
- Déploiement des technologies à un rythme insuffisant pour atteindre l'objectif
- Pénuries de main-d'œuvre
- Absence de priorité et de cohérence entre l'action climatique dans les États et au niveau fédéral pendant le reste de la décennie.

2024 est une année d’élection présidentielle aux États-Unis. En fonction du vainqueur de ces élections, il est possible que la politique climatique connaisse des revirements. La priorité accordée à l'action climatique par les gouvernements des États sera déterminante pour l'avenir de la réduction des émissions de GES.


Publié le mercredi 03 juillet 2024 . 4 min. 49

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