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La baisse de notre natalité n’est pas alarmante et il est même totalement abusif de conclure aujourd’hui à un renversement durable de tendance. Pourtant, l’annonce d’une troisième année consécutive du recul des naissances en 2017 a été vécue comme un drame national, la France devant même bientôt perdre son statut de championne d’Europe de la fécondité. La fin d’une époque.


La courbe des naissances pointe vers le bas : à 767.000 nouveaux nés, le nombre de bébés est descendu à son plus bas niveau depuis 1997, sans pour autant revenir au point bas de 1994 et ses 741.000 naissances.


Pas de corrélation entre politique familiale et natalité à court terme


Pour certains, c’est la marque de l’échec de la politique familiale de l’ancien gouvernement. Sous François Hollande, le plafond du quotient familial a en effet été sensiblement abaissé, les allocations familiales ont été divisées par deux ou par quatre pour les ménages les plus aisés, tandis que l’allocation de base de la prestation d’accueil du jeune enfant était réduite de moitié pour les ménages dont les ressources dépassaient un certain seuil.


Mais le lien entre politique familiale et variation à court terme du taux de fécondité n’est pas avéré : après la création du complément familial pour le troisième enfant en 1978, le taux de fécondité a augmenté, ce qui semble logique. C’est qui l’est moins, c’est la forte baisse qui a suivi la hausse de 25% des allocations familiales en 1983. Idem, peu après la création de l’allocation parentale versée pour chacune des personnes qui interrompt ou réduit son activité professionnelle à l’occasion d’une naissance, le taux de fécondité a sensiblement décroché. Et il est possible de multiplier ainsi les exemples.


Quant aux reformes Ayrault, elles interviennent alors que la baisse du taux de fécondité était déjà bien entamée. Elles ne peuvent donc être rendues responsables de l’origine du décrochage. Il faut trouver autre chose pour expliquer la baisse des naissances.


Moins de femmes en âge de procréer


Le premier élément à intégrer est celui de l’évolution du nombre de femmes en âge d’avoir des enfants : le taux de fécondité dépend en effet de l’âge et il est à son apogée entre 25 et 34 ans. En grossissant à peine le trait, le suivi du nombre de femmes âgées entre 20 et 40 ans, donne un très bon aperçu de l’évolution du nombre de mères potentielles : et il baisse sacrément. C’est de la simple mécanique, le nombre de naissances a beaucoup diminué dans les années 80 jusqu’en 1994, où il descend à un plus bas depuis 1946, et ce sont ces générations qui arrivent maintenant à l’âge de procréer.


Deuxième élément à prendre en compte : les femmes retardent leur première maternité. Elles ont leur premier enfant vers 28,5 ans, quand leurs mères ont eu le leur vers 24 ans. Les enfants suivant sont retardés d’autant et l’âge moyen à la maternité pour l’ensemble des naissances, que les enfants soit le premier de leur mère ou non, ne cesse de s’élever pour atteindre 30,6 ans en 2017. Cet allongement déprime mécaniquement l’indicateur de fécondité. Les femmes qui s’apprêtent à avoir un enfant attendent pour l’avoir alors que leurs ainées l’avaient déjà eu et n’en non plus. Le nombre total de naissances au cours d’une année est d’autant diminué.


L'impact de la crise


Troisième élément à prendre en compte : l’impact d’un ralentissement prolongé de l’activité. Car avoir un ou plusieurs enfants coute cher. Le système redistributif français compense certes en partie le coût d’un enfant, mais pas la baisse d’activité qu’entraîne souvent sa naissance, ce qui conduit à une baisse du niveau de vie : pour un revenu du ménage de 1000 euros, une personne vivant seule à un niveau de vie de 1000 euros, un couple sans enfant de 667, un couple avec un enfant de moins de 14 ans, de 556 euros.


Aujourd’hui la reprise est là, d’ici peu les classes creuses seront remplacées par des classes plus nombreuses nées à partir du milieu des années 90, le taux de fécondité remontera, et les naissances aussi.


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