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Immobilier : la dérive inquiétante de l'endettement des ménages

Publié le vendredi 17 janvier 2020 . 2 min. 40

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Y a-t-il un problème de dette en France ? Il suffit de poser cette question pour que tout le monde ait à l’esprit le poids de la dette publique – 2 0315 milliards d’euros et les 98% du PIB que ça représente. Mais le problème est sans doute ailleurs et ce n’est pas la dérive de l’endettement public - c’est vrai qu’il s’est accru de 15 points de PIB en dix ans et qu’il est largement supérieur à la limite des 60% du PIB inscrite dans le traité de Maastricht – qui est le plus inquiétant. Ce qu’il faut regarder, c'est l’endettement privé et celui des ménages notamment.


La France est le seul des grands pays développés  ou le taux d’endettement des ménages n’a cessé de progresser depuis 20 ans. Même entre 2008-2010, il n’y a pas eu de décrue. Certes, on est parti de plus bas qu’aux Etats-Unis ou au Royaume-Uni, mais la dérive des dernières années devient inquiétante. Rien qu’entre le dernier trimestre 2017 et le dernier trimestre 2018, l’endettement des Français est passé de 92,8% du PIB à 95,1% du PIB... Il est désormais le deuxième plus élevé des pays de la zone euro, derrière l’Espagne.


Or plus des trois-quarts de cet endettement est constitué de crédits immobiliers. Des crédits immobiliers qui progressent actuellement sur un rythme proche de 6% l’an (c’est de double de la moyenne de la zone euro). Pour palier la hausse des prix de l’immobilier, les banques ont sensiblement allongé la durée des prêts, développant aussi des montages financiers de prêts sans apport. Pour les nouveaux crédits distribués, le montant total de la dette atteint désormais 5,3 années de revenu contre 3,3 en 2003, un montant record.


Certes, cette dette est majoritairement à taux fixe, ce qui protège les emprunteurs d’une remontée brutale des taux d’intérêt. Mais le poids de cette dette ne les protège pas d’un retournement de la conjoncture. Mi-décembre, le Haut Conseil pour la Stabilité Financière  a demandé aux banques de respecter la règle qui est de limiter le taux d’effort à 33% du revenu net de l’emprunteur, une règle qui n’est pas vraiment respectée puisque pour 28% des prêts accordés, la charge de remboursement est supérieure à ce taux. Une fragilité qui pourrait se payer cash en cas de récession et de remontée du taux de chômage puisqu’une partie des emprunteurs pourrait se retrouver dans l’impossibilité de rembourser leurs prêts. Toujours d’après les simulations du Haut conseil, en cas de choc durable sur le taux de chômage, à l’image de celui observé pendant la crise de 2008, le taux de défaut sur les crédits immobiliers pourrait dépasser le pic de 2004 lorsque la France était en pleine bulle immobilière…


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