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Xerfi Canal présente l'analyse de Dorothée Schmid, chercheur, responsable du programme Turquie contemporaine - IFRI

La Turquie est un pays en plein essor économique et diplomatique. De la crise syrienne à la reconstruction de la Libye, mais aussi sur le dossier iranien, elle joue aujourd'hui un rôle incontournable au Moyen-Orient.
Pourtant, cette montée en puissance était loin d'être évidente tant la Turquie a tourné le dos au Moyen-Orient au XXème siècle. Après une domination de plusieurs siècles, la chute de l'Empire ottoman avait en effet hâté le retrait des Turcs hors du périmètre arabe.  La modernisation prônée par Atatürk à partir des années 1920 et les enjeux de la guerre froide avaient ainsi considérablement éloigné la Turquie de son voisinage oriental.
Deux événements majeurs de l'histoire récente ont entraîné une reconfiguration des rapports entre la Turquie et le Moyen-Orient. La fin de la guerre froide a fait tomber le rideau de fer qui séparait Ankara de ses voisins à l'Est. Puis le traumatisme du 11 septembre 2001 et le tournant néoconservateur de la politique américaine ont imposé la Turquie comme l'intermédiaire idéal entre l'Orient  et l'Occident.
Sous le leadership du parti d'origine islamiste AKP, au pouvoir depuis 2002, la politique étrangère turque gagne progressivement une vraie dimension régionale. Celle-ci repose sur une attitude d'ouverture et une posture de médiateur, une présence économique forte et une proximité de plus en plus affichée avec les partis islamistes arabes.
La nouvelle diplomatie turque a gagné ses galons auprès des opinions arabes en refusant de participer à la guerre en Irak aux côtés des Américains en 2003.  La Turquie s'est ensuite posée en médiateur sur des dossiers régionaux difficiles, comme le nucléaire iranien, où Ankara prône la recherche d'une solution politique, ou encore le conflit israélo-palestinien. Sur cette question la Turquie a finalement pris fait et cause pour les Palestiniens et s'est brouillée avec Israël. Un choix qui confirme, pour certains, l'éloignement de la Turquie du camp occidental : victime de la tentation orientale, le gouvernement de l'AKP, qui se heurte à une fin de non-recevoir sur le dossier de l'adhésion européenne, serait désormais plus à l'aise avec ses voisins du Moyen-Orient qu'avec ses anciens alliés occidentaux.
Depuis le début des printemps arabes, la Turquie est même donnée en modèle pour la région. Elle présente en effet un mix de démocratie, d'efficacité économique et de modernité culturelle qui nourrit une curiosité teintée d'admiration auprès des peuples arabes et de leurs nouveaux dirigeants. Le succès des séries TV turques, diffusées par toutes les télévisions du Moyen-Orient, fait ainsi partie du soft power de la nouvelle Turquie.
La Turquie ne fait cependant pas l'unanimité dans la région. Passé l'euphorie, certains perçoivent avec méfiance les ambitions turques, parfois qualifiées de néo-ottomanes. Obligée de prendre position face aux révolutions arabes, la Turquie a dû lâcher certains de ses anciens partenaires, comme le colonel Kadhafi ou Bachar el-Assad. Ces choix ont été difficiles et les Turcs se trouvent désormais en première ligne, confrontés à de lourdes responsabilités dans un contexte devenu très instable.
Après leur retrait d'Irak, les Etats-Unis comptent sur la Turquie pour stabiliser le Moyen-Orient. Mais en Irak, tout comme en Syrie, la rivalité se précise désormais avec l'Iran. Les printemps arabes pourraient ainsi déboucher sur un nouveau choc de puissances.
En Turquie même, la crainte d'une islamisation progressive et d'une dérive autoritaire de l'AKP fragilise le modèle turc. La question kurde, qui n'est toujours pas réglée, pourrait aussi affecter l'équilibre politique interne du pays et compliquer les relations avec l'Iran, l'Irak et la Syrie.



Dorothée Schmid, La Turquie : le retour d'une puissance régionale, une vidéo Xerfi Canal

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