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De COP en COP, l’immobilisme

Publié le mercredi 15 mars 2023 . 4 min. 36

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La première COP a eu lieu en 1995 après la Conférence de Rio en 1992, où plus de 178 pays se sont rencontrés pour parler d’environnement et de développement. S’en est suivie une déclaration, dite de Rio de Janeiro, contenant notamment une convention sur le climat insistant sur la nécessité de réduire les émissions de gaz à effet de serre (les GES).


Charm el-Cheikh a vu la vingt-septième et le bilan est sans appel : Les émissions de GES n’ont jamais été aussi importantes et seule l’année 2020, « grâce » au Covid, avait vu les émissions se réduire de 5% par rapport à l’année précédente. Parenthèse vite refermée en 2021 où elles ont augmenté de 0,4% par rapport à 2019.


Ce ne fut pourtant pas faute de célébrations trop souvent taxées d’historiques, comme à Kyoto qui a débouché sur un protocole où pour la première fois la réduction annoncée de réduire de 5,2% les émissions de GES d’ici 2020 revêtaient un caractère que l’on affirmait contraignant. On peut juger aujourd’hui de ce qu’il en a été, mais à l’époque c’est apparu comme une avancée importante, alors que les deux plus grands émetteurs de GES, les USA et la Chine, n’avaient pas signé le protocole.


On a retrouvé le même optimisme à la COP 15 à Copenhague. Annoncée par beaucoup comme la COP de la dernière chance, on s’y est pourtant de nouveau heurté au refus des USA et de la Chine de signer des accords contraignants. Mais on s’est aussi félicité de la présence de l’ensemble des pays, y voyant une montée de la prise de conscience de l’enjeu, avec, pour la première fois, des chefs d’État au lieu de leurs représentants, et surtout l’affirmation de ne pas dépasser la barre des +2° C en 2100, première quantification de l’objectif final.


Quant à la COP 21 de Paris, elle fut qualifiée « d’historique », (même s’il est douteux que les générations futures la voient ainsi), parce qu’elle a entériné l’engagement de la communauté internationale de « faire tout son possible pour contenir le réchauffement climatique bien en-dessous de +2° C, voire de le limiter à +1,5° C. » Un engagement finalement affaibli par rapport à Copenhague, d’autant que les objectifs de réduction annoncés alors par les Etats, débouchant sur un réchauffement de +3,5° C à l’horizon 2100, étaient bien loin de l’objectif visé, montrant la faible ambition du possible annoncé.


La COP 27 confirme la tendance. Le rappel têtu de l’objectif des +1,5° C en 2100, auquel plus personne ne croit aujourd’hui et l’engagement de créer un fonds dit de pertes et dommages dédié aux pays les plus vulnérables. Pour mesurer la force de cet engagement, on doit se rappeler, qu’en 2009, à Copenhague, les pays riches avaient accepté de consacrer chaque année 100 milliards de dollars de 2020 à 2100 aux pays en développement et qu’en 2020 seuls 83 milliards avaient été comptabilisés.


De plus, l’accord final ne mentionne pas du tout la nécessaire réduction des énergies fossiles liées au gaz et au pétrole, alors même qu’ils sont les principaux contributeurs aux émissions de gaz à effet de serre. C’est croire que les substitutions entre les dommages à la nature et l’argent seront toujours possibles et qu’aucun seuil irréversible ne sera franchi.


Cette incapacité des COP à pouvoir changer de trajectoire est dû au refus de chaque pays d’accepter des mesures contraignantes, (comme l’observation de leurs émissions et l’application de sanctions en cas de non-respect), y voyant des atteintes inacceptables à leur souveraineté.


Mais c’est surtout la continuation d’un mode d’organisation économique où les profits privés à court terme sont privilégiés sur tout autre objectif qui empêche une coordination réelle de voir le jour. S’y ajoutent la diversité des politiques climatiques et énergétiques nationales qui rend très difficile à court terme l’élaboration d’une position commune où la priorité serait la sortie des fossiles. Les COP en donnent une image qui est finalement conforme à l’impuissance que nous constatons : un langage sans aucun effet performatif, comme c’est souvent le cas en diplomatie, et la croissance des émissions comme seul résultat tangible.


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