Avec le coup de tonnerre des droits de douane annoncés le 2 avril dernier, Donald Trump remet en cause 40 ans de mondialisation de nos économies. Son comportement peut à juste titre sembler irrationnel à bien des égards, mais il n’en est pas moins le symptôme de l’échec final du processus engagé à la fin des années 1970.
La globalisation a certes permis à plusieurs pays, notamment d’Asie, de sortir de la grande pauvreté et de s’intégrer dans la division internationale du travail en remontant les chaînes de valeur. Mais les pays qui en ont véritablement tiré profit comme le Japon puis la Corée ou la Chine sont clairement ceux qui n’ont pas accepté les règles du jeu de la mondialisation libérale en continuant à protéger leurs marchés intérieurs tout en soutenant activement leurs firmes.
A contrario les pays du Sud qui ont joué le jeu de l’ouverture de leurs frontières aux flux commerciaux et de capitaux, comme la plupart des pays d’Afrique ou encore d’Amérique latine, ne sont pas parvenu à enclencher une véritable dynamique de développement. Ils sont restés largement au bord de la route à l’échelle mondiale, devenant des pions dans le jeu d’entreprises multinationales de plus en plus puissantes qui se sont servi de ces possibilités nouvelles pour abaisser leurs coûts et réduire les contraintes sociales et environnementales auxquelles elles étaient soumises.
Tandis que dans les pays développés, la concurrence accrue de la main d’œuvre des pays à bas coûts a entrainé un mouvement massif de désindustrialisation et d’aggravation des inégalités en creusant l’écart entre les populations du bas de l’échelle sociale et les élites dont le sort était associé à celui des entreprises multinationales qui ont réussi à tirer profit de la mondialisation.
Dans le cas des Etats Unis, ce mouvement a creusé progressivement un double déficit de plus en abyssal, à la fois en matière de déficit extérieur et de déficit public. La domination mondiale du dollar et de Wall Street avait certes permis jusqu’ici de compenser ces déséquilibres en attirant l’épargne du monde entier aux Etats Unis.
Mais on arrivait manifestement aux limites de ce qui pouvait être supporté tant en interne en termes d’inégalités et de dégradation des infrastructures et des conditions de vie des couches populaires qu’en externe, avec un effort militaire en particulier de plus en plus difficile à maintenir et une situation de plus en plus critique en termes financiers avec l’emballement de la dette publique américaine. Le tout dans un contexte où la montée en puissance de la Chine remettait en cause la domination américaine qui avait permis de compenser jusqu’ici ces déséquilibres internes.
Bref, on peut légitimement douter que les moyens employés par Donald Trump permettent réellement de redresser la situation des Etats Unis mais il était clair que le pays se trouvait dans une impasse et devait changer de modèle.
La globalisation a certes permis à plusieurs pays, notamment d’Asie, de sortir de la grande pauvreté et de s’intégrer dans la division internationale du travail en remontant les chaînes de valeur. Mais les pays qui en ont véritablement tiré profit comme le Japon puis la Corée ou la Chine sont clairement ceux qui n’ont pas accepté les règles du jeu de la mondialisation libérale en continuant à protéger leurs marchés intérieurs tout en soutenant activement leurs firmes.
A contrario les pays du Sud qui ont joué le jeu de l’ouverture de leurs frontières aux flux commerciaux et de capitaux, comme la plupart des pays d’Afrique ou encore d’Amérique latine, ne sont pas parvenu à enclencher une véritable dynamique de développement. Ils sont restés largement au bord de la route à l’échelle mondiale, devenant des pions dans le jeu d’entreprises multinationales de plus en plus puissantes qui se sont servi de ces possibilités nouvelles pour abaisser leurs coûts et réduire les contraintes sociales et environnementales auxquelles elles étaient soumises.
Tandis que dans les pays développés, la concurrence accrue de la main d’œuvre des pays à bas coûts a entrainé un mouvement massif de désindustrialisation et d’aggravation des inégalités en creusant l’écart entre les populations du bas de l’échelle sociale et les élites dont le sort était associé à celui des entreprises multinationales qui ont réussi à tirer profit de la mondialisation.
Dans le cas des Etats Unis, ce mouvement a creusé progressivement un double déficit de plus en abyssal, à la fois en matière de déficit extérieur et de déficit public. La domination mondiale du dollar et de Wall Street avait certes permis jusqu’ici de compenser ces déséquilibres en attirant l’épargne du monde entier aux Etats Unis.
Mais on arrivait manifestement aux limites de ce qui pouvait être supporté tant en interne en termes d’inégalités et de dégradation des infrastructures et des conditions de vie des couches populaires qu’en externe, avec un effort militaire en particulier de plus en plus difficile à maintenir et une situation de plus en plus critique en termes financiers avec l’emballement de la dette publique américaine. Le tout dans un contexte où la montée en puissance de la Chine remettait en cause la domination américaine qui avait permis de compenser jusqu’ici ces déséquilibres internes.
Bref, on peut légitimement douter que les moyens employés par Donald Trump permettent réellement de redresser la situation des Etats Unis mais il était clair que le pays se trouvait dans une impasse et devait changer de modèle.
Publié le mercredi 23 avril 2025 . 3 min. 42
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