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L'épargne retraite doit-elle sortir en rente ou en capital ?

Publié le mercredi 27 juin 2018 . 3 min. 47

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Épargne retraite : Macron fait le choix du modèle anglo saxon

 

Une épargne retraite débouchant sur une sortie en rente ou en capital ? Cette alternative apparemment technique recouvre en fait un véritable choix de société. Dans le premier cas, celui de la rente, on considère que le salarié qui a épargné en vue de la retraite doit pouvoir disposer d’une ressource fixe et régulière, jusqu’à la fin de sa vie. Celle-ci complètera une retraite par répartition qui risque de devenir de plus en plus insuffisante, à l’avenir. Dans le second cas, celui de la sortie en capital, ce même épargnant pourra retirer toutes ses billes le jour où il cessera son activité professionnelle, disposant de la totalité de ses économies. C’est le choix de la liberté, a pu dire le ministre de l’Économie Bruno Le Maire.


Ce choix est entériné par la loi Pacte, qui autorise la sortie en capital pour tous les produits d’épargne retraite, contrairement à la règle générale actuellement en vigueur. C’est le choix du modèle anglo saxon, qui encourage les placements financiers en vue de la retraite, mais avec une liberté totale de gestion laissée à l’épargnant dès lors qu’il a quitté la vie active.

 

Un choix désastreux selon les assureurs


Les assureurs le jugent désastreux. Peut-on parler d’épargne retraite, si elle ne sert pas à alimenter un revenu récurrent ? affirment-ils. Dans ce cas, il s’agit simplement d’une épargne financière. Ils défendent donc la rente, qu’ils sont les seuls à savoir gérer, contrairement aux banquiers asset managers, spécialistes des placements, mais incapables d’estimer le coût global d’une rente viagère. Les assureurs voient dans la sortie en capital le choix non pas de la liberté mais de l’irresponsabilité. Ils veulent protéger les épargnants-retraités contre eux-mêmes, contre leur manque de lucidité. Ils s’appuient sur des études solides, selon lesquelles les anciens salariés sous estiment fortement leur durée de vie et donc leurs besoins financiers à venir pendant leur retraite. L’épargnant moyen préfère disposer de tout son capital dès qu’il quitte son dernier employeur: ils sont 77% dans ce cas, selon une étude commandée par Amundi et Natixis.


Son objectif est de pouvoir placer son argent, ou de le dépenser, souvent plus vite qu’il ne le devrait, s’il était vraiment raisonnable et prenait en compte ses besoins à venir. Avec, pour conséquence, le risque de se retrouver sans ce complément financier indispensable au moment du quatrième âge. Ou alors, notre épargnant fait des choix de placement hasardeux, et perd tout : c’est arrivé à de nombreux salariés américains, au moment de la crise de 2008.

 

Une politique favorable aux salariés aisés


L’argument du gouvernement en faveur de la sortie en capital, c’est la nécessité de redonner de l’attractivité à l’épargne retraite. Investie à long terme, celle-ci peut contribuer à financer les entreprises.


Le stock de cette épargne dépasse à peine les 200 milliards d’euros, ce qui est peu, en regard des 1.700 milliards de l’assurance vie. Sur le montant total des pensions versées chaque année aux seniors, seuls 2% proviennent du fruit de leurs économies. C’est évidemment très peu, par rapport aux autres pays européens. Cela s’explique par des conditions rigides de sortie, nécessairement en rente, affirme le gouvernement. C’est aussi dû au choix fait en France d’une retraite publique importante, jugée suffisante par la plupart des salariés, qui constatent la lourdeur des cotisations.


Le risque, avec la réforme gouvernementale, c’est non seulement d’encourager des comportements imprévoyants, mais aussi de favoriser les plus aisés des salariés, en créant une véritable niche fiscale. Ils pourront en effet défiscaliser des sommes importantes, même quelques années avant la retraite, puisque les versements volontaires sur les plans d’épargne seront déductibles du revenu imposable. Des montants qu’ils pourront donc récupérer intégralement dès la fin de leur vie professionnelle.


Même les assureurs, qui ne dédaignent pas de recueillir les placements des plus aisés, voient là une politique trop favorable aux riches. C’est dire….


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