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Y a-t-il trop d'aides sociales en France ?

Publié le mercredi 11 juillet 2018 . 4 min. 09

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Trop d'aides sociales et un système inefficace ?

 

Trop d’aides sociales, et un système inefficace. C’est une opinion courante pour caractériser le système social français. Mais ce jugement est-il vraiment vérifié par les chiffres et les comparaisons internationales ? Et de quoi parle-t-on vraiment ? S’agit-il du volume global des dépenses sociales, de l’assurance maladie jusqu’aux retraites, en passant par la politique familiale ? Ou seulement des aides spécifiques accordées aux personnes disposant de faibles ressources ?


Comparaison n’est pas raison

 

S’agissant de la dépense globale, elle est effectivement bien supérieure à la moyenne des pays occidentaux. Elle atteint 32% du PIB. Cela signifie que près de 60% de la dépense publique sont consacrés au social. Ce niveau supérieur à la moyenne est-il le symptôme de gabegies ? Des gaspillages, il y en a sans aucun doute,  mais ce n’est pas le sujet principal. Si la France affiche une dépense publique sociale supérieure à la moyenne, c’est d’abord parce que notre système de retraites fait beaucoup moins appel au secteur privé qu’ailleurs. En fait, le champ n’est pas toujours comparable. Un seul exemple : les retraites complémentaires, qui existent en Allemagne comme en France, et sont d’un niveau presque similaire, sont considérées Outre Rhin comme étant privées. Elles sont quasiment obligatoires au niveau de l’entreprise, mais l’État n’a pas mis son nez dans leur gestion, comme il l’a fait en France, en décidant qu’elles seraient de nature publique. Dans les deux cas, ce sont les salariés et employeurs qui paient. Mais les cotisations relèvent de la sphère privée en Allemagne et de la dépense publique en France. D’où, un trompe l’œil d’une dépense sociale qui serait plus élevée en France.

 

Mais prenons maintenant le sujet de l’aide sociale aux plus démunis. Premier constat : la France n’est pas le pays le plus dépensier en la matière. Avec un budget de 299 euros par habitant, elle se situe loin derrière le Danemark et ses 668 euros, derrière aussi,  les Pays Bas avec 474 euros , la Norvège, la Finlande et la Suède. Même la Suisse se distingue avec 421 euros dépensés par habitant au titre des politiques de lutte contre l’exclusion. Mais, second constat, l’Allemagne dépensait en revanche beaucoup moins jusqu’à une date récente. En 2015, le montant était encore limité à 100 euros par habitant : la politique privilégiant absolument le retour au travail, via les petits boulots, et la baisse assumée des budgets destinés aux personnes âgées, a permis de limiter les dépenses en faveur de l’exclusion.  C’est l’arrivée récente de nombreux émigrés qui a depuis fait grimper l’aide aux démunis en Allemagne. Il faut donc bien conclure que l’État  français est plus que généreux que la moyenne, qui est de 150 euros d’aide sociale par habitant en Europe. On est bien loin, toutefois, des sommets des pays nordiques.

 

C’est en France que l’aide sociale réduit le plus la pauvreté


Mais la question cruciale est sans doute celle de l’efficacité de ces dépenses sociales. Cet impact, on peut le mesurer par la réduction du taux de pauvreté que permettent ces politiques. Or, parmi les grands pays européens, c’est en France que l’aide sociale, y compris les allocations chômage, réduit le plus la pauvreté. Sans intervention de l’Etat, un quart des 18-64 ans se situerait sous le seuil de pauvreté. Après intervention publique, cette proportion tombe à 13,4%, soit 12 points de moins. En Allemagne, la réduction n’est que de 8 points.


Prenons l’exemple très significatif du logement. En France, le nombre de ménages pour lesquels le coût du logement dépasse 40% du revenu, ce qui est exorbitant, est assez faible. Seuls 6% des foyers sont dans ce cas dans l’hexagone. Mais ils sont par contre 16% en Allemagne. On aura compris que cet écart est la conséquence directe des prestations en faveur des ménages les plus modestes.


On peut donc se demander si ceux qui affirment que le système est globalement inefficace, n’expriment pas plutôt leurs arrière-pensées et leurs priorités. À la fin, c’est toujours la logique comptable de réduction de la dépense qui prend le dessus sur les bonnes intentions sociales.


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