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Xerfi Canal présente l'analyse de Jean-Baptiste Bellon, directeur de Trapeza et conseiller auprès de Xerfi

Faut-il brûler les banquiers, comme le titrait dans son livre Georges Pauget il y a trois ans ?  En vérité, le bankbashing, les appels à la nationalisation, à la scission, à la saisie où à la fermeture forcée sont quotidiens. Le procès des banques n’est pas terminé, et la confiance sur leur état  financier n’est pas encore de retour. Mais justement, comment est ce que l’on sait une banque est en faillite ?
La première réponse qui est par exemple celle de JL Gréau  (sur Xerfi Canal aussi) , il souligne que les banques ont largement participé à la faillite du modèle de croissance basé sur l’endettement qui a conduit à la crise financière. Rappelez vous les propos du dirigeant de Citigroup (Chuck Prince) de l’été 2007 : « as long as the music is playing, you’ve got to get up and dance. We’re still dancing ».  Les banquiers sont au mieux, irresponsables et au pire, incompétents – ou l’inverse -  il s’agit donc d’une faillite morale qui les disqualifie. Il faut donc  reprendre le contrôle des banques, car tout a fait faillite.
La deuxième réponse est celle qui  regarde les fonds propres des banques, le diagnostic sur la faillite doit relier les fonds propres et les risques pris par les banques. L’école du ‘encore plus de capital’ par exemple c’est la position  de la jeune organisation Finance Watch par demande  que les règles de Bâle 3 soient durcies. Celles-ci demandent  9% de capital au lieu de 3% avant, c’est 3 fois plus, mais ce n’est pas assez.  Il faudrait pratiquement doubler  ce niveau, cette hauteur de mur, pour protéger les banques contre les vagues de risques.  Mais beaucoup des banques qui ont fait faillite avaient des ratios de fonds propres satisfaisants la veille de la crise, qu’il s’agisse des ratios de leviers américains ou des ratios de Bâle utilisés en Europe.  Comme le souligne bien  Frédéric  Lordon dans le dernier ouvrage des économistes atterrés, ce n’est pas en réalité le capital qui est la clef de la santé des banques mais l’accès à la liquidité.
La troisième réponse qui est celle que nous soutenons est de regarder d’abord la pérennité des modèles économiques des banques et leur capacité de dégager des cash-flows et à être crédibles pour leurs partenaires. La liquidité qui est l’oxygène des banques, est fournie par les investisseurs institutionnels, les déposants, les marchés ou les autres banques et sa disponibilité traduit la confiance dans le modèle économique suivi par l’entreprise ; c'est-à-dire sur sa capacité à exercer une activité rentable.
Bien sûr il faut des fonds propres et le modèle précédent de ‘fonds propres limités’ doit bien être abandonné, mais ce n’est pas en demandant des ratios de 20% ou de 50% que les problèmes seront traités. Ces niveaux étaient par exemple ceux des banques américaines avant la grave crise de 1907 qui s’était achevée sur des faillites et des paniques retentissantes. 
La prévention des crises bancaires passe par une meilleure surveillance des risques individuels et des risques d’ensemble, ce que l’on nomme la surveillance macro-prudentielle. Bien sûr les banques ne nagent pas dans un excédent de fonds propres, les difficultés rencontrées pour augmenter le capital des banques à la suite des demandes de l’autorité européenne (EBA) en témoignent. Les banques européennes se traitent sur les marchés à moins de 1x leurs fonds propres, les décotes vont selon les banques de 60% à 20%, les banques françaises ne font pas exception à ce constat avec une décote moyenne de 40%. Il ne s’agit pas de risques de faillite, les cours seraient alors proche de zéro, mais d’un risque quant à la durée du retour à la normale dans des  environnements économiques, réglementaires et prudentiels qui ne sont pas stabilisés.

Jean-Baptiste Bellon, Quelles banques risquent la faillite ? , une vidéo Xerfi Canal



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