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Prévisions 2013-2014 Un tissu d’entreprises au bord de l’asphyxie

Publié le jeudi 6 décembre 2012 . 3 min. 37

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Xerfi Canal présente l'analyse de Laurent Marty, Directeur général de Xerfi

Quelle sera la priorité des entreprises françaises en 2013 et 2014 : la restauration de leurs marges. Car elles sont tombées à 28%. C’est pire qu’au plus profond de la récession de 2008. Or sans marges, les entreprises ne peuvent ni recruter, ni investir, ni innover. Ce qui revient à sacrifier l’avenir ! Fait nouveau, même les grands groupes, commencent à être affectés par la crise. C’est un très mauvais signal. Les grands groupes s’en tirent en général mieux que les PME et ETI. Deux symptômes illustrent l’aggravation de la situation au sein des grandes entreprises. Le premier, c’est l’allongement des délais de paiement. A la question, les délais de paiements de vos clients ont-ils tendance à se réduire, être stables ou s'allonger, la plupart des trésoriers des grandes entreprises disent qu’ils s’allongent selon l’enquête de l’AFTE. Des délais de paiement qui ont retrouvé des niveaux comparables à ceux de la crise de 2008. C’est bien là un marqueur fondamental du mauvais état de santé des entreprises. Le deuxième symptôme, les difficultés de trésorerie. En temps de crise, il faut du cash pour passer le cap. Et là aussi, le message des trésoriers des grandes entreprises est sans équivoque. Cette dégradation financière rejaillit sur l’ensemble des filières et diffuse à l’ensemble de l’économie. Car l’effort de reconstitution des marges des grands comptes pèse et pénalise toute la chaîne de sous-traitance. Quand un constructeur automobile retarde le paiement d’un de ses fournisseurs, ce sont des centaines d’entreprises qui sont affectées, par la structure pyramidale et en cascade de cette industrie : systémier, sous-traitants de deuxième et troisième rang. Les enquêtes de trésorerie de l’INSEE montrent que la trésorerie se tend, quelle que soit la taille et la branche d’activité. Le nombre de défaillances d’entreprises en porte aussi la marque. A près de 15 000 par trimestre, elle voisine avec les 60 000 sur un an. Du côté de notre indicateur Xerfi-Risk qui mesure le risque de défaillances passé et avenir des entreprises, la timide amélioration observée est trompeuse. Elle ne veut pas dire que les entreprises vont mieux, mais que d’une part les plus fragiles ont disparu et d’autre part que celles qui ont résisté sont les plus solides. Phénomène observé dans de nombreux secteur d’activité : bien que le marché recule, comme le nombre d’opérateur baisse plus vite, le chiffre d’affaires moyen par entreprise augmente. Pour revenir à Xerfi Risk, sa relative stabilité est également le signe des comportements défensifs des entreprises. Elles sont déjà en phase d’ajustement : blocage des rémunérations, report des grands projets d’investissement, ajustement des stocks et de l’emploi. Comme le montre l’évolution de l’emploi salarié marchand, les entreprises ajustent leurs effectifs. Mais les marges de manœuvre vont très vite s’épuiser. Et tout choc sur les coûts d’exploitation va se payer par de nouvelles défaillances. Un risque qu’on ne peut pas écarter pour 2013 et 2014 compte tenu de la dégradation des anticipations d’activité. Il faut d’urgence prendre des mesures pour soutenir la trésorerie des plus fragiles, faute de quoi une nouvelle hécatombe se profile au printemps. Si le crédit d’impôt va dans le bon sens, l’enjeu déterminent est son timing car il n’est pas sur que les entreprises aient le temps de patienter.

Laurent Marty, Un tissu d’entreprises au bord de l’asphyxie, une vidéo Xerfi Canal

 


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