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En rouge les Etats-Unis, en bleu la zone euro : regardons la croissance depuis la fin des années 90. Avant le tournant des années 2000, les américains font la course en tête avec plus de 4% de croissance. C’est l’âge d’or de la nouvelle économie, avec une double-bulle, une bulle du crédit et une bulle des marchés d'action.  En zone euro, l’évolution est plus erratique. L’Allemagne ne va pas fort à cause des séquelles de la réunification, les autres pays non plus, sous les effets rigoristes du passage l’euro. La France fait cependant exception avec une moyenne à 3,5% l’an.  L’euphorie de la nouvelle économie va enfin toucher la zone euro juste avant le passage à l’an 2000.  Mais le décor va changer des deux côtés de l’Atlantique avec l’éclatement de la bulle internet. Aux Etats-Unis, les taux remontent, la bourse craque, et l’économie vacille : la croissance tombe sous la barre du 1% début 2002. La zone euro est entrainée dans la chute. Les banques centrales, la Fed comme la BCE, réagissent en abaissant leurs taux directeurs. Mais la Fed frappe plus vite et plus fort : les taux réels deviennent même négatifs aux Etats-Unis de 2003 à 2005. De l’argent facile qui stimule la demande à crédit de biens durables et de logements par les classes moyennes. Bien plus, les tensions géopolitiques au Moyen-Orient fournissent à l’administration républicaine le prétexte d'une relance budgétaire. La croissance rebondit à partir de 2002. Le pic des 4% de croissance est dépassé en 2004. La BCE fait déjà moins vite et moins fort, ce qui accentue la hausse de la monnaie commune jusqu’à 2004. Alors qu’un euro valait exactement un dollar en juillet 2002, le même euro valait 1,36 dollar en décembre 2004 ! Mais à partir de 2005, l’économie européenne redécolle, avec une Allemagne qui tire parti de ses réformes et de la mondialisation, les pays du sud qui consomment, le France et l’Espagne où l’immobilier flambe grâce à des taux très attractifs. Certains produisent et exportent, d’autres consomment et construisent : le bilan, c’est quand même 3,5% de croissance pour la zone début 2007. Mais de l’autre côté de l’atlantique, la croissance s’effrite. La baisse des prix immobiliers à l'été 2006 provoque une montée des défauts des emprunteurs. A l’été 2008 Freddie Mac et Fannie Mae ne peuvent plus masquer leur détresse, et le 15 septembre 2008 c’est la faillite de Lehman Brothers. L’effet systémique dans la finance puis dans l’économie réelle est terrible, c’est la panne du crédit, et la croissance coule. Elle touche le fond fin 2009. Le PIB aura baissé de plus de 3%, la pire chute de l'après-guerre. La crise se propage alors en Europe où la croissance plonge encore plus bas.Le rebond est en fait assez rapide, et même synchrone entre l’Europe et les Etats-Unis. Mais dés 2011, c’est le grand écart. La Fed américaine à réagit à la violence de la crise par un stimulus monétaire non conventionnel vigoureux. Le gouvernement fédéral laisse filer le déficit et active tous les leviers des soutiens à l’industrie, et le développement accéléré des pétroles et gaz de schiste. En Europe par contre, la politique économique devient rigoriste face à l’envolée des dettes souveraines. La zone s’impose une cure d’austérité sans précédent qui provoque une rechute économique, sans régler le problème de la dette. L’euro est crise, l’Union monétaire est dans l’impasse, l’Europe du sud fait naufrage, les pressions déflationnistes deviennent même insupportables en 2014. Mais divine surprise fin 2014, le cours du baril s’effondre, les prix des matières premières chutent, l’euro dégringole, la BCE renforce mois après mois sa détermination à injecter des liquidités dans l’économie.  Mais à l’arrivée de cette quinzaine d’années, le bilan est implacable : depuis 1998 l’Europe aura perdu au total 22 points de croissance cumulée face aux Etats-Unis.

 

  
Le graphique, Le match de la croissance zone euro vs Etats-Unis : 22 points de croissance perdus !, une vidéo Xerfi Canal TV


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