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Le taux de marge des entreprises : les leçons de l'histoire

Publié le jeudi 23 octobre 2014 . 3 min. 33

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Pour bien comprendre où en sont les taux de marges des entreprises, c’est à un petit voyage historique que je vous convie aujourd’hui.  Au début des années 70, on était à 30%, avant une longue glissade vers les 24 %, juste avant l’arrivée de François Mitterrand. Les chocs pétroliers ont fait de l’indexation automatique des salaires sur l’inflation un véritable poison. L’évolution de la masse salariale est devenue incontrôlable sous Giscard, ce qui a ravagé les marges des entreprises. Une mécanique infernale ! Mais personne, même le très rigoureux Raymond Barre n’a osé s’attaquer à la grille mobile des salaires, la clé de voute de la paix sociale. Il faudra attendre le tour de vis de la rigueur sous Pierre Mauroy pour sortir de ce cercle vicieux. L’indexation automatique est supprimée. La boucle prix-salaire est cassée. Les marges se redressent et le mouvement s’amplifie à partir de 1985 grâce à la baisse conjointe du dollar et du pétrole. Jacques Chirac, premier ministre de cohabitation, bénéficie à plein du contre-choc pétrolier : le taux de marge repasse au dessus de 30% courant 1986, il passe le cap des 32% en 1987 et grimpe au-dessus de 34% sous Michel Rocard en 1989. S’ouvre alors une longue phase de stabilité apparente des marges avec un ratio qui oscille entre 31,5 et 34%, quelle que soit la couleur du gouvernement, jusqu’à la grande récession de 2008. Cette vision d’ensemble ne doit pas masquer des mouvements plus sensibles selon les secteurs d’activité. Ainsi, le taux de marge a décroché au début des années 90 dans l’industrie. Il faut se souvenir des dégâts de la crise de 1991, puis des ravages qui ont suivi l’éclatement du système monétaire européen avec les dévaluations successives de la lire italienne, de la peseta espagnole et de la livre sterling britannique à partir de 1992. Pierre Bérégovoy, alors premier ministre, maintient, lui, le Franc arrimé au Deutsche Mark. Pas d’autre choix pour nos industriels du textile, de l’habillement, de l’électroménager, de l’électronique grand public que de casser leur prix et leurs marges pour tenter de survivre. C’est Lionel Jospin, entré à Matignon en 1997, qui va tirer tout le bénéfice d’un baril à 10 dollars en 1998, du reflux des matières premières, de la reprise mondiale et de l’euphorie de la nouvelle économie. Mais le niveau des marges se dégrade dés 1999. Le choc des 35 heures intervient au moment même où l’Allemagne de Gerhard Schröeder met les bouchés doubles pour restaurer sa compétitivité. Une pression qui va s’accentuer après l’entrée de la Chine dans l’OMC fin 2001. La situation va s’améliorer sous le gouvernement De Villepin qui bénéficie d’une bonne conjoncture mondiale et du contre-choc de la « variabilisation » des salaires, une flexibilité qui est en fait un effet retardé des 35 heures. Mais 2009, c’est la grande crise. Sous Nicolas Sarkozy, la demande dégringole et les entreprises doivent baisser leurs prix. Pour les industriels c’est le coup de grâce, eux qui avaient sur-stocké jusqu’en 2008 dans la crainte d’une accélération de la flambée du pétrole et matières premières. C’est l’effet ciseau classique et le taux de marge s’affaisse. La rémission de 2010 ne sera qu’un feu de paille. La chute reprend de plus belle. Prises en étau entre un euro fort, la dévaluation salariale des pays du Sud et la rigueur Allemande, les entreprises françaises sacrifient leurs marges. Lorsque François Hollande prend le relais, le mal est endémique. Malgré le CICE, rien n’y fait. Le taux de marge tombe à 29,3% au second trimestre 2014.

 

Le Graphique, Le taux de marge des entreprises : les leçons de l'histoire, une vidéo Xerfi Canal


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