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Le match Francfort-Paris de la finance : tout n'est pas perdu

Publié le jeudi 2 novembre 2017 . 3 min. 58

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Où en est le match Paris-Francfort pour attirer les émigrés du Brexit ? Chaque métropole déroule le tapis rouge, et on les comprend : au regard de l’état actuel des négociations sur le Brexit, il y a peu de doute que les institutions financières de la City vont devoir déménager pour continuer d’exercer sur le continent.

 

Mais de quels montants parle-t-on vraiment ? Selon l’Institut Friedland, les services financiers basés à la City, ce sont 150 milliards de livres de revenus par an. Certes, 20 % seulement sont des services vendus sur le marché unique européen, mais c’est tout de même près de 35 milliards d’euros qui pourraient changer de Place : c’est l’équivalent de 1,5 point de PIB français… En matière de rentrées fiscales, ce n’est pas rien non plus : les banques extra-européennes – qui sont les plus concernées par un futur déménagement - versent chaque année 17 milliards de livres de taxes au trésor britannique. Une manne financière non négligeable. Quant aux nombre de postes liés à la finance qui traverseraient la Manche, les estimations sont dans une fourchette de 30.000 et 70.000 professionnels, avec une très forte proportion d’emplois à très hauts revenus. L’enjeu est donc de taille.

 

Les vrais atouts de la place de Francfort

 

On a d’ores et déjà détecté entre 10.000 et 12.000 délocalisations de postes, selon les estimations de Paris Europlace. Ce n’est certes qu’un début, mais plusieurs enseignements peuvent déjà être tirés. D’abord, la moitié de ces transferts iraient vers Francfort, et moins d’un tiers vers Paris. Il est vrai que l’on compte ici le rapatriement des effectifs londoniens de la Deutsche Bank à Francfort, c’est-à-dire 3 à 4.000 personnes. Mais il y a aussi beaucoup de banques extra-européennes qui annoncent préférer Francfort. C’est notamment le cas des banques japonaises : Nomura, Daiwa et Sumitomo Mitsui. Mais il y a surtout les banques d’affaires américaines – celles qui sont les plus convoitées - comme JP Morgan, la plus grande en termes d’actifs.

 

Mais alors pourquoi cette préférence pour Francfort ? Il faut rappeler qu’avant le Brexit, Goldman Sachs, JP Morgan, Morgan Stanley ou Citygroup disposaient déjà de licences pour toutes leurs activités bancaires à Francfort. En France, seule Goldman Sachs était dans ce cas. Il faut bien comprendre que pour une banque, il est beaucoup plus facile de déménager son personnel dans une filiale déjà entièrement sous licences européennes. Sur ce point, la présence du siège de la BCE à Francfort est un atout maître. La culture de la stabilité allemande en est un autre, et de choix.

 

Mais il y a aussi un argument bien moins connu en faveur de Francfort : celui de la BaFin, le régulateur financier allemand, qui est considéré comme le seul organisme européen capable de maîtriser les activités de produits dérivés. Des activités très rentables qui sont parmi les plus complexes de la finance.

 

La deuxième manche pour Paris ?

 

Mais tout cela n’est que la première manche. Car comme l’a souligné Jamie Dimon, le patron de JP Morgan, une fois qu’une filiale d'une banque non européenne obtient ses licences bancaires quelque part en Europe, elle peut ensuite exercer où bon lui semble sur le marché unique.

 

Dans un second temps, Paris pourrait prendre sa revanche avec des atouts qui ne sont pas minces : une métropole qui pèse économiquement trois fois plus que celle de Francfort, avec beaucoup de sièges de multinationales. Paris possède aussi un écosystème financier largement plus complet que Francfort grâce à la gestion d’actifs et aux activités d’assurance, qui y sont très développés.

 

Tout cela enrobé par un message politique du nouveau président de la République, un ancien banquier, très apprécié du monde de la finance. Un monde qui, il faut bien le dire, aime qu’on lui fasse les yeux doux…

 

Mathias Thépot, Le match Francfort-Paris de la finance : tout n'est pas perdu, une vidéo Xerfi Canal Economie.


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