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CAC 40 : de l'euphorie au retournement ?

Publié le lundi 24 février 2020 . 4 min. 56

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Il aura fallu plus de 12 ans pour que le CAC 40 franchisse la barre des 6 100 et ose se frotter à ses records d’avant-crise. Déjà, en 2019, la Bourse de Paris a connu son meilleur millésime depuis 20 ans, avec une progression de 26,4%. Et depuis son point bas de mars 2009, elle a progressé de 143%... Voilà pour la présentation glorieuse des performances de la Bourse de Paris. Tout cela se produit alors même que resurgissent les discours alarmistes sur le risque d’un grand effondrement financier.


Des performances hexagonales loin des sommets


À l’été 2019, face à la multiplication des signaux de ralentissement économique, et à la résurgence des taux longs négatifs, l’inquiétude était à son comble. L’addition des records récents, en France et dans toutes les économies développées, ne peut dès lors que renforcer le sentiment d’une fuite en avant fatale, d’autant qu’aucune des grandes incertitudes porteuses de risques majeurs — Brexit, conflit du moyen Orient, montée des autoritarismes, guerre commerciale, transition climatique etc. — n’a trouvé de résolution véritable et que vient s’ajouter l’inconnue du coronavirus.


La Bourse de Paris serait-elle en train de monter au-delà du raisonnable, pour mieux chuter ? Pour répondre à cela, il faut sortir d’une présentation fallacieuse des chiffres, braquée sur les records. Prenons un peu de recul sur la chronique boursière.


Le premier constat, c’est qu’en matière boursière, il y a les États-Unis et les autres. La France s’inscrit dans la moyenne européenne et demeure, 20 ans après, sensiblement en-dessous de ses pointes d’août 2000, quand le CAC perçait la barre des 6 600. Ce qui signifie, au-delà des grands cycles décennaux, qu’il n’y a pas depuis 20 ans de tendance haussière de la Bourse, alors même que les taux d’intérêt à long terme ont fortement chuté. Ces derniers se situaient à 5,4%, en août 2000, alors qu’ils sont nuls ou légèrement négatifs aujourd’hui. Et même en l’état, cette présentation reste fallacieuse, car les cours de bourse sont une valeur nominale qu’il faut corriger de l’inflation pour juger de la hausse sur longue période. Et de ce point de vue, la barre des 6 100 franchie en février se situe en termes réels 14% en deçà des pics de 2007 et 30% en-deçà de ceux de 2000. Il n’y a donc rien de vertigineux dans la performance hexagonale.


Bourses européennes, un potentiel de hausse bien réel


Le seul risque, et non des moindres, qui pèse sur la bourse française, c’est donc la bourse américaine. Et les indices européens vont très probablement être plus chahutés par l’actualité électorale outre-Atlantique, que par les fondamentaux économiques de la zone dans les mois qui viennent. Et si l’on exclue cette dimension déterminante, les marchés européens pourraient même être considérés comme possédant un important potentiel de hausse :


1. Les entreprises cotées sont loin d’avoir exploité tout le potentiel de levier créé par les taux zéro.
2. Elles demeurent encore très en-deçà des pratiques américaines en matière de rachat d’actions.
3. Le risque est bel et bien différencié et pricé dans les indices européens. On est loin d’être dans une euphorie qui embarquerait de façon corrélée tous les cours au sommet, sans discernement.


Il suffit de d’apprécier les écarts de PER au sein même des entreprises cotées au CAC 40. En bas de l’échelle avec des multiples inférieurs à 15, entre les cours et les bénéfices : l’automobile, les banques, les télécom, l’énergie ou des entreprises bousculées par les GAFAM … En haut de l’échelle, avec des multiples supérieurs à 25 : le luxe, la Tech. Cette décorrélation montre que les risques induits par la transition climatique numérique ou par l’univers de taux zéro pour les banques sont au moins partiellement intégrés dans les cours. Cela ne protège pas l’indice contre des chocs sectoriels et des perturbations géostratégiques. Mais cela en limite la portée.


Bref, nous vivons avec une fausse peur des sommets qui recouvre en fait la sourde appréhension d’un risque systémique venu d’ailleurs, bien réel, que nous ne savons pas dater et dont la configuration nous échappe.


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