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Capitalisme et nouveaux barbares : le vieux, la crise et le neuf

Publié le jeudi 11 juin 2015 . 4 min. 16

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Xerfi Canal TV présente l'analyse d'Olivier Passet, directeur des synthèses - Xerfi

 

La force du capitalisme tient dans sa capacité à se réinventer. Et les grandes crises financières à l’instar de celle de 1873 ou de1929 ont précisément été par le passé les catalyseurs de cette réinvention. Dans cette optique, l’ampleur du tsunami financier de 2007-2008 a suscité autant de désarrois que d’espoir. Je repense amusé à ces grands colloques organisés en 2009 et 2010 sous la présidence Sarkozy, réunissant des prix Nobels de l’économie, Tony Blair, Angela Merkel, et d’autres grands de ce monde, appelant à refonder le capitalisme, à le moraliser. Les grands de ce monde étaient devenus l’espace d’un instant de fervents militants altermondialistes, avec le G20 pour soviet suprême.


La crise financière était bien perçue alors comme un symptôme d’une crise plus profonde de l’économie réelle. L’épuisement d’un régime de croissance qui allait droit dans le mur en termes de soutenabilité financière, sociale et environnementale. Revenons sur ce qui était alors incriminé. C’était il y 5 -6 ans, autant dire une éternité. D’abord  l’impact dépressif des inégalités de revenu sur la demande. La nécessité donc d’alimenter la croissance par les salaires et non par le crédit.


Ensuite l’impasse d’un capitalisme trop financiarisé : avec une contestation unanime du contrôle  des agences de notation ; avec la stigmatisation des paradis fiscaux et du Shadow Banking ; la dénonciation des dérives concernant la rémunération des dirigeants ; avec la nécessité de repenser la gouvernance actionnariale des grands groupes ; Enfin, l’urgence d’aborder la transition énergétique, pour sortir d’un régime non soutenable et instable, oscillant entre déflation en phase de ralentissement et inflation des ressources fossiles au moindre souffle de reprise.

 

L’énoncé de ces trois attentes suffit à mesurer ce qui nous sépare d’une refondation : Un nouveau compromis salarial a-t-il émergé ? Il suffit de regarder la part des profits dans les sociétés non financières américaines, pour saisir l’inertie de l’histoire. Or, si la reprise américaine patine, c’est que le basculement des profits sur les salaires s’opère mal. Et, c’est précisément ce basculement qui a donné du souffle aux reprises US par le passé. 

 

La régulation financière a-t-elle avancé ? Oui mais de façon incrémentale. Il suffit de regarder le chemin du combattant que fut l’adoption de la loi américaine Dodd Frank et notamment la règle Volcker, le monstre législatif auquel elle a abouti, la multitude des dérogations obtenues sous la pression du Lobby bancaire. Une lenteur qui contraste avec l’inventivité financière et le gonflement continu de la finance parallèle. Sommes-nous à l’abri d’un prochain séisme systémique ?

 

La lutte contre les monstres financiers too big too fail a-t-elle marqué des points significatifs ? Assurément non. Les risques se sont déplacés sur de nouveaux supports. Et les nouvelles exigences de fonds propres voulues par le comité de Bâle, paraissent déjà insuffisantes face au risque de pertes sur les dérivés de taux sur lesquels sont exposées les banques  en cas de remontée de ces derniers. Quant à la transition énergétique… nul besoin d’épiloguer. La crise a tué la perspective d’un  Pick oil, et le gaz de schiste redonné un nouveau souffle à la croissance carbonée


Mais cette impression ne vient-elle pas de la croyance naïve en une mue impulsée par le haut ? Qui se jouerait en 5 ou 6 ans autant dire une fraction de seconde à échelle de l’histoire. La révolution, si elle arrive vient de la déferlante des nouveaux barbares du numérique. Cette révolution est en marche, elle ne se joue pas en 5 ans, mais elle bouscule déjà tous les équilibres, toutes les régulations et toutes les institutions.

 

Olivier Passet, Capitalisme et nouveaux barbares : le vieux, la crise et le neuf, une vidéo Xerfi Canal TV


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