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Ce catastrophisme qui intoxique le débat économique

Publié le mardi 25 novembre 2014 . 3 min. 51

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Xerfi Canal présente l'analyse d'Olivier Passet, directeur des synthèses de Xerfi

 

L’économie française est en situation critique, on le sait. Ses faiblesses structurelles ne sont plus à démontrer. Mais il arrive un moment où le dévoiement du chiffre pour faire de la France le dernier de la classe dans tous les domaines devient contre-productif. Nous essayons au contraire sur Xerfi de démystifier les miracles ou les vertus qui nous entourent, de pointer aussi nos points forts, non par dénégation des risques mais parce que la rhétorique de l’urgence en tous domaines décourage au final la réforme. Je voudrais ici, sur quelques enjeux emblématiques, souligner ces exagérations paralysantes qui polluent notre débat.

 

Prenons la dette publique par exemple. Vrai problème bien sûr. Mais faut- il absolument comme le faisait le rapport Pébereau en son temps prendre pour référence le début des années 1980 et raisonner en niveau absolu pour alarmer nos concitoyens. Vu sous cet angle, notre dette avait été multipliée par 5 fin 2005 et que dire aujourd’hui, le multiple est de 10. Panique dans les chaumières bien sûr. Mais pourquoi faire semblant d’ignorer que partant d’une situation de sous-développement, l’essor d’un marché large et profond des OAT était la condition sine qua non de la montée de la finance de marché.  Que pendant ce temps la capitalisation boursière en action a été multipliée par 30. Une évolution impossible sans l’existence d’un marché profond des OAT. Prendre les années 80 comme référence est simplement incongru. Raisonner la dette publique sans jamais faire état de la situation globale d’endettement net de l’économie dans son ensemble est de surcroît trompeur. Notre situation s’est certes dégradée mais n’est pas loin de là, la plus alarmante d’Europe.

 

Venons-en à l’emploi et au chômage. Là encore que d’instrumentation de la statistique du chômage des jeunes. Oui l’intégration des nouveaux entrants est problématique mais pourquoi faire de la France ce dernier de la classe qu’elle n’est pas. Pourquoi devoir réexpliquer à chaque fois que notre faible taux d’emploi des jeunes est d’abord le reflet du faible niveau du cumul emploi étude en France que les stages y sont mal pris en compte puisque faisant parti des études… que ce sont des petits jobs d’appoints de quelques heures. En gros que ces emploi- là ne disent pas grand-chose de la probabilité d’être embauché à la fin des études.

 

Prenons l’échec scolaire, enjeu prioritaire bien sûr, mais pourquoi passer sous silence que ce problème majeur est loin de ne concerner que la France.
Prenons la R&D, problème stratégique. Nous n’avons pas l’excellence requise. Mais non, nous ne sommes pas non plus les derniers de la classe. Et à secteur identique, nos budgets de R&D sont comparables à ceux des puissances les plus performantes.

 

Prenons le classement PISA. Il a eu le mérite de dégriser la France sur son grand système de formation intégrateur que tout le monde nous enviait, idem pour la santé, mais a contrario Regardons la performance par rapport aux grands pays dans lesquels la mixité sociale est toujours plus difficile à gérer, la France est à la peine comme la plupart des économies de taille et de mixité comparable.

 

Disant cela, je ne minimise en rien les problèmes de la France, ces derniers ne disparaissent pas. L’urgence demeure. Mais je tords le coup à deux idées :

 

1/ celle de la recette miracle que tous les autres auraient trouvé, sauf nous.

 

2/ cette impression décourageante que les choses ne seraient plus rattrapables.

 

Olivier Passet, Ce catastrophisme qui intoxique le débat économique, une vidéo Xerfi Canal  


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