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Choc protectionniste de Trump : quelle riposte européenne ?

Publié le jeudi 15 mars 2018 . 4 min. 00

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Les risques du protectionnisme résident dans l’escalade, la dégénérescence en guerre commerciale. C’est cette menace de contagion sur les échanges mondiaux qui crée aujourd'hui l’émoi, autour de l'instauration récente par Donald Trump de droits de douane sur l'acier et l'aluminium.


Cette mesure aura des effets très circonscrits géographiquement. Canada et Mexique en sont exemptés. Elle pénalise d’abord le Brésil, la Corée du Sud, la Russie et le Japon, plus que les pays européens concernant l’acier. La Chine, la Russie et les Emirats, concernant l’aluminium. Au sein de l’Europe, c’est l’Allemagne qui est en première ligne, et elle a largement de quoi encaisser un choc. Ce choc porte sur moins de 0,15% de ses exportations de marchandises. On est très en deçà des aléas que créent les variations du taux de change.


Des mesures aux effets restreints


Cette mesure est d’autant moins à craindre que ce n’est pas la première fois que les États-Unis utilisent l’instrument du protectionnisme de façon ciblée. Georges Bush l’avait déjà fait de façon temporaire sur certains types d’aciers en 2009. Barack Obama aussi, sur les pneus en 2012, et sur certains types d’aciers venus de Chine en 2016.


Le bilan de ce type de dispositif est de surcroît mitigé pour les économies qui s’abritent. Les industries en difficulté retrouvent des marges pour augmenter leurs prix. Et ce sont les industries en aval qui trinquent. En l’occurrence l’automobile américaine. Quant aux industries pénalisées par les tarifs douaniers sur le marché US, elles tendent à se redéployer sur d’autres marchés, pénalisant les exportations américaines. Bref, il est peu probable que l’économie américaine soit gagnante à ce jeu.


Quant aux représailles, elles sont en général circonscrites. D’expérience, la guerre vire à la guéguerre. Côté européen on parle de surtaxer  le bourbon, les jeans et les motos Harley-Davidson… Pas de quoi ébranler le commerce planétaire. Et l’Europe réfléchit à une alliance avec les États-Unis pour contrecarrer le dumping chinois.

 

Et si Trump visait l'automobile allemande ?


Là où il faut vraiment s’inquiéter, c’est au sujet des intentions véritables de l’administration Trump. Peut-être est-ce du pur clientélisme, une rodomontade qui a pour seul but de flatter un électorat qui s’effrite. Mais dans l’empressement du président américain à menacer de contre-représailles l’automobile européenne, autrement dit allemande, on peut se demander si le but recherché n’est pas précisément celui-ci. L’administration américaine, à défaut de pouvoir attaquer frontalement les exportateurs européens, ne cherche-t-elle pas à créer le casus-belli qui légitimerait la mise en place de barrières sur le secteur sensible de l’automobile ? Si tel était le cas, le risque d’escalade n’est plus le même. L’Europe serait même confrontée à un évènement susceptible d’enrayer sa reprise.


Le regret que l’on peut avoir, c’est que ce débat nous éloigne des vrais enjeux contemporains du protectionnisme. Le protectionnisme est fondé lorsqu’il permet de protéger et de consolider des secteurs naissants, qui pâtissent d’un handicap de rentabilité face aux secteurs en place qui bénéficient des effets d’échelle. Des mesures protectionnistes pertinentes pourraient, par exemple, porter sur la qualité et la durabilité des produits, le respect de normes environnementales, le kilométrage parcouru par les produits, le respect des droits sociaux ou encore les niveaux de rémunération. Même l’OMC est ouverte à ce type de problématique. Or la guerre défensive de Trump en faveur de la vieille économie est à mille milles de cela.


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