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Croissance israélienne : quelques leçons pour la France

Publié le mercredi 9 décembre 2015 . 4 min. 55

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Xerfi Canal TV présente l'analyse d'Olivier Passet, directeur des synthèses - Xerfi

 

Economie en croissance dans un climat de conflits récurrents ou chroniques. Pays de résilience après plusieurs épisodes aigus d’insécurité : Israël est une économie à part. A part aussi lorsque l’on regarde comment elle a traversé la crise de 2008, avec beaucoup moins de dommages que les autres. Je ne vais pas vous dire ici que la France des attentats doit puiser là un nouveau modèle de référence.

Mais parce qu’elle défie les idées reçues, parce qu’elle a su développer des solutions qui lui sont propres, hors de tous les bréviaires préformatés, l’économie israélienne est un cas stimulant pour penser l’exception française.


A tous ceux d’abord qui pensent qu’avec plus de 90% d’endettement public, la trajectoire du déclin est une fatalité, surtout lorsque le contexte géopolitique vient compliquer votre équation, je les invite à se pencher sur la trajectoire israélienne.

Le taux d’endettement public israélien voisinait 100% du PIB à l’issue de la première intifada fin 1993. Et encore 90% à l’issue de la seconde en 2005. Le taux d’endettement est aujourd’hui à 65%. Quant au taux de chômage, il voisine les 5-6% quand il dépassait de 4 à 5 points les niveaux français à l’aube des années 2000.


Derrière ce résultat, il y a le recul massif du poids de l’Etat :  De 2002 à 2011 la dépense publique diminue de plus de 10 points son poids dans le PIB  pour atteindre un niveau 15 points inférieur à celui de la France aujourd’hui. C’est colossal. On pourrait s’attendre à une remise en cause radicale de l’Etat providence. Ce serait une mauvaise piste. Le poids des dépenses sociales est structurellement faible en Israël.

Le miracle israélien est la résultante du recul des dépenses militaires après les accords d’Oslo. Et surtout du repli de près de 6 points des dépenses générales d’administration, qui recouvre un effort de rationalisation, mais surtout un recul considérable des charges d’intérêt dans le sillage de la décrue internationale des taux. Et vous ne trouverez pas davantage une libéralisation massive de l’économie.

L’économie israélienne est piètre élève en matière de dérèglementation du marché des produits. Pire que la France même. Et est loin d’être exemplaire en termes de libéralisation du marché du travail. Bref, la décrue de l’Etat n’est pas le fruit d’une Sharonomic’s et d’une Netanyahomic’s. A cela près que le gouvernement a su redistribuer la manne en baisses d’impôts.


Ne vous attendez donc pas, dans le sillage de la baisse des dépenses à trouver des excédents budgétaires exemplaires. Il suffit de comparer le déficit public structurel israélien à celui de la France pour s’en rendre compte. Entre 2002 et 2008, l’économie Israélienne connaît une phase de rigueur incontestable, qui la remet sur les rails en matières de dynamique d’endettement.

Le miracle de la décrue de la dette n’en reste pas moins le fruit de la croissance. Autrement dit, Israël fait partie de ces rares pays, à l’instar de la Suède qui ont su allier rigueur et croissance. Et qui ont pu faire croire à tort à certains que l’on pouvait faire fi des multiplicateurs.  Alors comment Israël est-il parvenu à ce cocktail miraculeux :


1/ Parce que comme la Suède, son épisode de consolidation a été allié à une dépréciation considérable de la devise, de près de 30 % entre 2002 et 2006-2007.


2/ Parce que le gouvernement a misé sur le moteur démographique en relançant l’Aliya, mais sans grand succès après 2005, et en organisant la relève  via de nombreux accords passés avec d’autres pays : Thaïlandais, Philippins, Bulgares, Turcs, Népalais, Chinois peuvent désormais signer des contrats de travail pour une durée déterminée, d’une à trois années… sans compter tout le flux mal contrôlé de demandeurs d’asile africains. Jusqu’en 2008, l’écart de croissance entre France et Israël, c’était d’abord cela. Et non un phénomène de rattrapage du PIB par habitant.


3/ Reste le véritable moteur de la croissance israélienne. On n’absorbe pas une population aussi hétérogène, sans déstabiliser le marché du travail, s’il n’existe pas un véritable moteur de  création de valeur. Et Israël on le sait, c’est la start-up nation du monde. C’est 4 % du PIB  en R&D. C’est la première économie de capital risque, au monde. C’est une Silicon Wadi qui compte plus de sociétés cotées au Nasdaq que toute l’Europe réunie.


Bref, le carré magique israélien c’est cela : démographie, entrepreneuriat, rationalisation de l’Etat et baisse de pression fiscale.


Olivier Passet, Croissance israélienne : quelques leçons pour la France, une vidéo Xerfi Canal TV


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