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Du bricolage médiatique à la politique industrielle

Publié le jeudi 19 septembre 2013 . 4 min. 22

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Xerfi Canal présente l'analyse d'Olivier Passet, directeur des synthèses économiques de Xerfi

Assiste-t-on à une renaissance de la politique industrielle en France ? Après  le plan d'investissement d'avenir,  doté de 12 milliards sur 10 ans, le gouvernement vient de communiquer sur un vaste plan d'action destiné à armer 34 chantiers du futur.

Il est tentant de ne voir dans tout cela qu'une supercherie de communication. Des annonces destinées à faire oublier le triste feuilleton de Florange, celui d'un État qui se bat sur les décombres d'un passé industriel révolu.  Destiné aussi à inscrire les efforts demandés aux contribuables dans une vision longue de lendemains qui chantent. De l'emballage derrière lequel les mises de fond publiques sont dérisoires. Car pour l'heure, la rallonge de 12 milliards accordée au commissariat général à l'investissement ne représente que 1,2 milliards en flux annuel, autrement-dit presque rien. L'empaquetage médiatique, lui-même, rappelle de mauvais souvenirs.  500 000 emplois promis à l'horizon 2020, comme furent promis par le passé 500 000 emplois dans la filière des services à la personne, puis 600 000 dans la filière verte, puis, récemment, 300 000 dans la sylver économie. Des engagements qui n'engagent au final que ceux qui y croient.

Il est tentant de voir aussi dans tout cela le dernier soubresaut d'un colbertisme suranné. Celui d'un État qui fixe en lieu et place du marché des grands axes d'une spécialisation nationale, avec l'idée que derrière cela se développeront en ordre rangé, des filières qui ne sortiront pas du cadre du territoire.

Comment ne pas être agacé également, par le fait que le gouvernement n'attend même pas la fin du processus de concertation et de prospective qu'il a lui-même lancé, France 2025, pour structurer ses annonces. Voilà qui renforce le sentiment que nous sommes davantage face à une course de vitesse aux médias que dans une course de fond véritable à la ré-industrialisation.

Sans être dupe de tout cela, tentons néanmoins un oui mais….

Lorsque l'on évoque la politique industrielle, nous sommes face à trois faillites dont il faut être conscient :
- Celle des politiques sectorielles, l'État ne peut plus être le maître du jeu en termes de spécialisation, en programmant le rattrapage dans des grands domaines d'avenir prévisibles puisque basés sur de l'imitation, comme ce fut le cas dans l'aéronautique ou l'aérospatiale.
- Celle des politiques de filière, l'idée d'une structuration de l'offre autour de grandes filières nationales a été dynamitée par la réalité de la mondialisation des chaînes de valeur. Bâtir un avantage sur toute une filière est un non-sens.
- Celle des grandes politiques transversales, chères à la commission européenne, où R&D, dérèglementation et éducation génèrent automatiquement la croissance et la bonne spécialisation.

La réalité, c'est que la ré-industrialisation a besoin de volontarisme et d'intrusion publique. Les Etats-Unis en font la démonstration tous les jours. Il n'est pas interdit de penser que la coordination des efforts dans quelques domaines à très forte intensité d'innovation peut favoriser le développement de compétences d'excellence, de composants incontournables, d'applications, qui essaimeront demain dans les chaines de production mondiale, qui entraineront l'industrie française dans sa relation B to B aux grandes filières motrices de la croissance mondiale.

Si tel est le cas, c'est moins la mise de fond que le management du projet gouvernemental qu'il faut regarder à la loupe. Comment impulser tout cela dans la durée ? A travers les aléas du cycle électoral ? Cela demande une traduction institutionnelle. Pour être plus précis, on aimerait comprendre l'articulation entre le conseil national de l'industrie, le commissariat général à l'investissement, le commissariat général à la stratégie et à la prospective, voire la Datar, sans véritable coordination entre ces entités, difficile de croire que le dernier plan annoncé sera autre chose qu'un leurre médiatique.

Olivier Passet, Du bricolage médiatique à la politique industrielle, une vidéo Xerfi Canal

 




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