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Guerres monétaires... et connivences

Publié le lundi 17 novembre 2014 . 3 min. 26

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Xerfi Canal présente l'analyse d'Olivier Passet, directeur des synthèses de Xerfi

 

Faut-il parler d’un retour de la guerre des monnaies ? Depuis le printemps 2014, les grandes manœuvres semblent avoir repris sur le front du change.

 

La BCE, d’abord dès avril, a dérogé à sa posture habituelle de réserve par rapport aux mouvements de change. A travers la voix de Mario Draghi, elle a pointé le risque déflation et émis un avis sur la surévaluation de l’euro. La BCE, n’a eu de cesse depuis d’allier le geste à la parole en se fixant pour objectif de rehausser son bilan de 1000 milliards d’euros.

 

C’est ensuite l’offensive de la banque du Japon en octobre qui marque les esprits. Elle a encore dopé le gigantesque programme d’assouplissement quantitatif, avec pour conséquence un décrochage du yen.

 

Et depuis août, les 5 banques qui ont baissé leurs taux directeurs (la banque d’Israël, la BCE, la Banque de Pologne, de Corée du Sud ou du Chili). Seul le Brésil, menacé par l’inflation et sur la défensive a relevé ses taux.

 

Refouler chez les autres sa déflation, voilà qui semble être plus que jamais le maitre mot des politiques nationales, puisque l’Europe, jusque-là grande région neutre et dindon de la farce semble avoir rejoint le terrain de bataille.

 

Et depuis les mouvements de change sont édifiants. L’euro a glissé de 11 % par rapport à ses points hauts du printemps. Et les PECO ont accompagné le mouvement. Il a également perdu 12 % par rapport au yuan qui est peggé sur le dollar.

 

Simultanément, le yen s’est déprécié de plus de 12% par rapport au dollar, autrement dit, la récente contre-offensive de la banque du Japon fait plus que neutraliser les effets de la baisse de l’euro pour l’économie nippone. Doit-on voir là une guerre totale ou plutôt un glissement consenti par les Etats-Unis. La  connivence américaine est probable.  Car la FED sait aussi qu’il est de l’intérêt de l’économie américaine d’éradiquer le poison de la déflation là où il est le plus virulent. Autrement dit au Japon et en Europe.

 

En revanche, il est clair que cet ajustement consenti au sein des économies avancées crée des frictions et des tensions régionales périphériques moins bien contrôlées. Elle attise la guerre des monnaies au sein des régions et suscite des contre-offensives. Notamment en Asie. La Corée notamment peut difficilement voir sa monnaie s’apprécier face à ses deux concurrents que sont l’Allemagne et le Japon. Il n’est pas étonnant de voir que le Won a accompagné la moitié de la baisse du yen et de l’euro. Et l’on se dit aussi que dans ce contexte, le peg du Yuan sur le dollar devient de plus en plus problématique.

 

Autre dimension guerrière, la déconfiture du Rouble. Celle-là est bien intentionnelle de la part des Etats-Unis et de l’Europe et subie par la Russie. Et en laissant glisser le Japon et l’Europe, les Etats-Unis savent aussi qu’ils compliquent un peu plus l’équation des pays émergents en crise. L’ajustement des pays développés déstabilise ainsi certains pays émergents déjà fragilisés. A l’instar du real brésilien, sur la défensive.

 

Au final, nous sommes entre guerre et connivence monétaire. Une connivence entre pays développés qui attise les vendettas régionales et déstabilise les pays les plus vulnérables.

 

Olivier Passet, Guerres monétaires... et connivences, une vidéo Xerfi Canal


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