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Xerfi Canal présente l'analyse d'Olivier Passet, directeur des synthèses économiques de Xerfi

Il n'y aura pas de consolidation de la reprise européenne sans dynamique de l'emploi et des salaires. L'emploi, dimension économique essentielle, est pourtant trop souvent absent de nos radars. Alors que se passe-t-il aujourd'hui en matière d'emploi à échelle européenne ?

La reprise on le sait, est aujourd'hui une reprise par l'offre, favorisée par des conditions de taux d'intérêt et de coût unitaires favorables. Les moteurs peuvent en sembler fragiles : effets de richesse liés à la hausse des marchés d'actif, redémarrage du crédit hypothécaire et de la construction dans les pays anglo-saxons, restockage, exportations. On voit que l'on peut trouver de nombreux arguments pour ne pas croire en la pérennité du mouvement et notamment le fait que la remontée des taux pourrait à brève échéance gripper tout cela. Mais c'est aussi le sort de toute reprise. Ce qui fait office de starter, n'est pas amener à durer. Il n'existe donc pas de reprise sans scepticisme.

En fait, la reprise ne gagnera en intensité que si l'emploi, puis les salaires, et in fine la consommation se mettent de la partie. Or nous sommes trop éloignés du plein emploi dans la plupart des pays pour espérer une dynamique forte des salaires. L'emploi sera donc dans un premier temps, c'est-à-dire en 2014, l'élément clé d'une diffusion et d'une consolidation de la croissance.

La crise, on le sait, a détruit une masse importante d'emplois en Europe. Entre le 3ème trimestre de 2008 et le 3ème trimestre de 2013, la zone euro a perdu 1,6% de ses emplois et l'union européenne 2,8 %. Surtout, la « casse » a pris des proportions incroyables dans certains pays. En Grèce, 20% des emplois ont été détruits, en Espagne, 17%, à Chypre, au Portugal ou en Irlande 11%. En Italie 4%. Et la France paraît au final plutôt bien lotie. La chute a pris aussi des proportions dramatiques dans certains PECO, qui en tant que base de sous-traitance arrière, ont payé un lourd tribu à la crise : les pays baltes, la Bulgarie, la Slovénie, la Slovaquie notamment. On voit ainsi que le miracle allemand tient en partie au fait qu'elle a reporté l'ajustement sur sa périphérie.

Cependant au 3ème trimestre, la dégradation ralentit clairement sur un an. L'emploi contribue certes négativement à la croissance européenne : pour -0,4% sur l'ensemble de l'union et pour -0,8% en zone euro. Il faut pourtant noter que près de la moitié des pays sont sortis de la zone rouge. Et si l'on ressert l'observation aux six derniers mois en rythme annuel, on constate une amélioration continue sur le front de l'emploi. Elle se poursuit pour l'ensemble de l'UE, dont l'emploi croît très légèrement. En zone euro le rythme de baisse se limite maintenant à -0,1%.

Autrement dit, l'emploi est en passe de se stabiliser et l'amélioration est perceptible dans presque tous les pays, la France étant un bon reflet de la moyenne européenne. Cette stabilisation s'opère sur fond de très faible filet de croissance. Autrement dit bien plus prématurément que ce que l'on a pu observer par le passé.

Au final, si les chances de la transformation de l'essai de la reprise devaient être jugées à l'aune de l'emploi, les inflexions que l'on observe dès à présent confirment que l'année 2014 pourrait bien être l'année de transformation de cet essai.

Olivier Passet, L'emploi, prochain moteur de la reprise, une vidéo Xerfi Canal


Publié le jeudi 19 décembre 2013 . 3 min. 42

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