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La France va-t-elle vers la faillite ?

Publié le mardi 14 octobre 2014 . 3 min. 51

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Xerfi Canal présente l'analyse d'Olivier Passet, directeur des synthèses économiques de Xerfi

 

L’incapacité française à atteindre la cible des 3% de déficit a relancé les spéculations sur une possible défaillance française. L’angoisse est récurrente et rarement solidement étayée. Ni le seuil symbolique des 2000 milliards de dette publique, ni celui des 100 % de ratio d’endettement sur le PIB ne constituent un début de preuve concernant un éventuel  risque de défaut. A l’inverse, la relative bonne notation actuelle de la dette française et notre accès facile au financement de marché ne suffisent pas à évacuer le risque. Comme le démontrent les cas espagnol, irlandais, ou grec.
On peut parler de risque de faillite lorsque la stabilisation du ratio d’endettement n’est plus à la portée d’efforts crédibles et soutenables par les agents privés. C’est alors le risque d’un emballement boule de neige de la dette qu’il faut éprouver. Sans se leurrer sur les possibilités de hausse des impôts ou de baisse des dépenses pour y mettre fin.

 

J’éprouverai donc ici la trajectoire française d’endettement, si l’Europe ne parvenait pas à endiguer sa passe déflationniste actuelle ; Quelle serait notre trajectoire de déficit et de dette si la croissance nominale était à l’arrêt dans les 5 années à venir ? Scénario noir, certes, mais plausible.
Voici d’abord ce que le gouvernement projette aujourd’hui, sur fond d’une croissance nominale qui approcherait 3,8% dès 2017 et d’économies budgétaires équivalentes à 2 points du PIB. Le déficit reviendrait à 0,8% du PIB et la dette voisinerait 93% du PIB en 2019.

 

Voilà maintenant ce qui adviendrait dans le scénario noir que je viens d’évoquer. Un déficit qui plongerait à 9 % du PIB en 2019 et une dette qui dépasserait 130 % du PIB et si par ailleurs le gouvernement renonçait dans ce contexte à son  programme d’économie, la dérive serait encore plus marquée. La France serait bien engagée dans une dynamique boule de neige. Et dans une dynamique autrement plus problématique que celle de l’Allemagne dans les mêmes circonstances.

 

Éviter cette dérive serait-elle à la portée d’un ajustement structurel raisonnable ? Pour s’en préserver, il faudrait dès à présent plus de 4 à 5 points d’ajustement structurel. Impossible à court terme, il n’est pas nécessaire de développer. Mais le pourrait-elle à plus long terme ? Après tout, ceux qui dénoncent l’obésité chronique de l’État français sous-entendent qu’un tel ajustement est à portée de main d’un exécutif courageux. Preuve en est notre écart de dépenses publiques de près de 7 points par rapport à la moyenne européenne, de plus de 8 points par rapport au Royaume-Uni, et de plus de 12 points avec l’Allemagne. A ces champions de la coupe budgétaire ? Rappelons simplement qu’il faut comparer ce qui est comparable,  compte tenu de l’hétérogénéité des systèmes de retraite en Europe, par répartition ou par capitalisation. Si je me concentre sur les dépenses publiques hors retraites, que voit-on ? Que les écarts sont en moyenne de 2 points. Ils culminent à 7 points avec l’Allemagne mais compte tenu des circuits très particuliers de financement de la santé et de l’éducation. Autrement dit le fameux gras français et moins épais qu’il n’y paraît.Rançon de ce bémol sur le gaspillage français, nos marges de réaction sont faibles en cas de scénario noir, le scénario de la faillite ne peut donc être totalement exclu, mais il faut quand même y mettre beaucoup de si et se consoler en se disant que ce scénario noir serait noir pour l’Europe entière.

 

Olivier Passet, La France va-t-elle vers la faillite ?, une vidéo Xerfi Canal


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