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La reprise face aux changements structurels

Publié le mardi 31 mars 2015 . 4 min. 33

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Xerfi Canal TV présente l'analyse d'Olivier Passet, directeur des synthèses - Xerfi

 

Les conditions d’une reprise sont réunies. Et les premiers symptômes sont déjà apparents, plus encore dans le reste de la zone euro qu’en France. Trois choses cependant doivent nous maintenir en alerte.

1/L’expression qui fait fureur aujourd’hui, d’alignement des astres laisse entendre que cette reprise serait le fruit d’une conjonction providentielle. Et donc éphémère. Raison pour laquelle de nombreux commentateurs pronostiquent un rebond provisoire avant que l’Europe ne soit rattrapée par les forces imparables de la stagnation séculaire.

2/ La reprise est bien palpable du côté de la demande. Mais où est passée l’offre ? Il existe aujourd’hui un hiatus inquiétant entre ce que nous relatent les données concernant la demande et celles concernant l’offre ou l’investissement. Et pas seulement en France.

3/ Enfin, certains annoncent déjà une reprise qui ne peut être que sans emploi, voire sans investissement. Condamnée à avorter donc.

 

Revenons sur le premier point. L’alignement des astres, les mouvement de l’euro et des matières premières notamment, serait-il à ce point le fruit du hasard ? Rien n’est moins sûr. D’abord parce que la baisse de l’euro est d’abord le résultat d’un décalage conjoncturel avec les Etats-Unis, hors norme depuis 3 ans. Et que ce type de décalage  a déjà fait vaciller la devise européenne par le passé. Ensuite, parce que la valeur de l’euro a été maintenue à des niveaux artificiellement élevés du fait d’un déphasage hors du commun entre les politiques de la FED et de la BCE. Les phases d’appréciation et de dépréciation de l’euro depuis 2008 sont l’image inversée des phases d’accroissement et de réduction du bilan de la BCE. Elles ne tiennent pas du hasard, mais bien d’une action discrétionnaire de la banque centrale. Et la relance du Quantitative Easing a précisément pour objectif de réinsuffler de la croissance et de l’inflation en zone euro. Rien de magique. Quant aux matières premières, les grands épisodes d’appréciation du dollar, sont précisément une cause déclenchante de leur baisse.

 

Aujourd’hui comme hier, concernant le sentiment d’une reprise sans offre maintenant. Faut-il y voir le signe d’une mécanique qui ne prend pas. Peut-être, mais pas à ce stade. Certes par le passé, les fluctuations de la  production industrielle étaient avancées par rapport au cycle de l’économie générale, renvoyant également une image amplifiée du cycle. Or aujourd’hui, pour les pays réputés en prou du mouvement de reprise européenne, le décollage reste poussif. C’est vrai même pour le Royaume-Unis ou l’Allemagne, alors que toutes les enquêtes sont au vert dans ces deux pays. Il faut néanmoins prendre en considération deux éléments avant de crier à l’affaiblissement structurel de l’offre. Premièrement, le choc induit par le changement d’environnement monétaire, énergétique et budgétaire est relativement brutal. Il n’est pas étonnant que les entreprises jouent la prudence et déstockent dans un premier temps. Deuxièmement, depuis les années 1990, l’externalisation est passée par là. Pas certain dans ce contexte que le secteur manufacturier au sens étroit soit un aussi bon proxy de l’offre que par le passé. Moins d’assemblage, plus de fonctions stratégiques, stables par définition, externalisation des composantes les plus cycliques. Le secteur manufacturier donne moins bien que par le passé le pouls de l’économie marchande.

 

Enfin quant à l’idée que cette reprise ne peut être que sans emploi ou sans investissement compte tenu de la sous-utilisation des capacités. Là encore. Ne nous empressons pas de parler d’anomalie. L’emploi réagit toujours avec un temps de retard. Et pour l’emploi avec des délais plutôt plus court aujourd’hui qu’hier. Lors de l’embellie de 2009 la même rengaine avait été reprise en cœur. On ne verrait pas d’emploi. C’est tout le contraire qui s’est produit. L’emploi a embrayé presque instantanément. Même en France. Dans ce domaine, encore les choses ont changé, et les entreprises les plus cycliques, grâce à l’intérim, gèrent l’emploi presqu’à flux tendu. Et s’il faut s’inquiéter d’une chose aujourd’hui, c’est moins de notre incapacité à rebondir, que de celle des Etats-Unis à remorquer l’économie mondiale, comme par le passé, sans caler.

 

 

Olivier Passet, La reprise face aux changements structurels, une vidéo Xerfi Canal TV


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