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Le cas grec et le tournant de la politique économique européenne

Publié le jeudi 5 février 2015 . 3 min. 56

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Xerfi Canal TV présente l'analyse d'Olivier Passet, Directeur des synthèses, Xerfi

 

La doctrine économique de la Commission est aujourd’hui mise à l’épreuve. A l’épreuve de la déflation  qui mois après mois devient de plus en plus tangible. Mise à l’épreuve ensuite du jeu démocratique et d’une contestation qui risque de s’étendre. Dans ce contexte, le basculement électoral grec fera-t-il catalyse ? Contrairement aux attentes, la nouvelle posture grecque provoque moins de crispation qu’attendu. Il semble au contraire qu’elle désinhibe  les esprits et ouvre une discussion sur le fond. Simple posture ? Jeu de pocker-menteur ou vrai tournant. Difficile à ce stade de le dire. Rappelons seulement quelques faits.
Pour l’heure, la vraie rupture, c’est le tournant monétaire de Mario Draghi. Je n’y reviens pas.  Mais le plus intéressant c’est le droit de regard qu’il s’accorde sur les grandes orientations macro-économiques de l’Union.  Il ne se limite plus au rôle de gardien de la stabilité des prix… la pertinence du policy mix, les modalité de gestion de la crise grecque et plus généralement des crises souveraines, sont devenus son affaire… cela est logique puisqu’en acceptant d’acheter en masse des titres publics, la BCE entend avoir un droit de regard sur la gestion des risques qu’elle porte…. Et donc sur le pilotage macro-économique.
Dire que la Commission est en passe de faire son aggiornamento est en revanche bien prématuré. On note bien quelques  inflexions :
 D’abord le plan Juncker, qui a le mérite de reconnaître le problème du sous-investissement européen mais qui propose une solution très insuffisante ; à la fois sous-financée et misant sur des effets de levier auxquels personne ne croît. 
Ensuite, le pragmatisme récemment affiché par la Commission dans la mise en œuvre du pacte de stabilité
 La possibilité de sortir les sommes investies 1/ dans le fonds européen chargé de porter le plan  Juncker 2/de toute dépense engagée conjointement avec l'UE dans la construction d'une infrastructure ensuite. De petites ouvertures adressées notamment à l’Italie.
Enfin, une approche plus fine et plus circonstanciée du contexte conjoncturel de chaque pays, pour évaluer la dérive structurelle du déficit. La Commission revendique là un plus grand pragmatisme dans l’application des règles…  Une ouverture vers la France cette fois ci, qui conteste les modalités d’évaluation de son déficit structurel.
Mais il ne s’agit là que de petits arrangements. Destinés à traverser sans trop de psychodrame les écueils budgétaires des prochains mois… 
L’épreuve de vérité, ce sera incontestablement la gestion du cas grec. Non pas la question de la Troïka : Jean Claude Juncker avait déjà affirmé son souhait de donner plus de rôle au parlement européen en matière de surveillance… une avancée qui ouvrirait la porte à une action plus circonstanciée et peut-être moins répressive.   Mais c’est bien sur le fond, c’est-à-dire sur l’enjeu de la restructuration  de la dette grecque que l’on attend la Commission. On sait que dans ce domaine il existe une multitude de modalités qui peuvent donner satisfaction aux différentes parties, sans afficher ouvertement un abandon de créance. Misons alors qu’une solution sera trouvée. Mais La Commission cherchera-t-elle alors un dénouement global, incluant d’autres pays, ou bien se limitera-telle au seul cas grec ? C’est là que se joue véritablement la possibilité d’ouvrir une nouvelle page de croissance pour la zone euro.
Les tensions déjà perceptibles n’augurent rien de bon. Le veto allemand menace. Mais Chose nouvelle, la Commission doit compter aujourd’hui avec les pressions externes : le gouvernement américain, notamment, pour qui l’incurie européenne constitue la principale menace pesant sur la reprise US. Pas certain que le dogmatisme allemand ait le dernier mot dans ce contexte.

 

 


Olivier Passet, Le cas grec et le tournant de la politique économique européenne, Une vidéo Xerfi Canal TV   


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