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Le clivage gauche/droite en économie : oppositions ou postures ?

Publié le mardi 28 octobre 2014 . 3 min. 41

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Xerfi Canal présente l'analyse d'Olivier Passet, directeur des synthèses de Xerfi

 

Après la conversion sociale libérale de la gauche ou d’une partie de la gauche de gouvernement, reste-t-il un espace pour une politique économique de droite en France ? Que l’épreuve du gouvernement déroute la gauche de ses utopies n’est bien sûr pas une première. Que la gauche gouvernementale, ait dans l’histoire récente, été le bras agissant de la mue libérale de l’économie française n’est pas non plus une première. Rappelons-le :

 

C’est elle qui a cassé en 1982 l’échelle mobile des salaires introduite par le gouvernement Pinay  en 1952.
C’est elle qui a introduit une flat tax en France, avec la CSG en 1990, qui a progressivement phagocyté l’impôt sur le revenu redistributif. C’est elle du coup qui a fait aussi le premier grand saut vers une fiscalisation de la protection sociale.
C’est encore elle qui a dans la continuité de la droite, été un acteur décisif des privatisations. Notamment sous le gouvernement Jospin où, entre 1998 et 2001, les privatisations au sens strict rapporteront 31 milliards à l’État, sans compter les ouvertures de capital (France Télécom, Air France, Autoroutes du Sud, notamment).

 

C’est également sous la gauche, que la bourse a connu ses plus fortes progressions, comme le rappelait Jean-Marc Vittori dans un de ses commentaires graphiques.
Je pourrais bien sûr faire le même bilan à contre-emploi de la droite. Car on le sait aussi, entre nos droites, légitimiste, orléanistes, bonapartistes, pour reprendre la typologie de René Raymond, et nos gauches radicales, social démocrates, marxisantes, les points de ralliement sont à la fois nombreux et les oppositions non réductibles à un clivage binaire. Au bout du compte, les tensions Keynes / Hayek, jacobins/girondins sont presque aussi virulantes au sein de la droite qu’au sein de la gauche.

 

Mais revenons à l’actualité plus récente. Puisque la gauche au nom du pragmatisme se rallie à l’impératif d’une réduction de la voilure de l’État, à celle d’un allègement de la charge fiscale des entreprises, et à la nécessité de libéraliser le marché du travail, elle accule les candidats de la droite à surenchérir dans les mêmes domaines, faire même chose mais plus fort et plus vite en somme.

 

C’est bien ce qui se dégage de la course au leadership qui s’est engagée au sein de l’UMP. Les différents candidats ne se différencient plus, sur le plan économique que par des postures plus ou moins musclées, plus ou moins viriles. François Fillon avance un plan de 110 milliards en cinq ans. Nicolas Sarkozy évoque une obligation constitutionnelle de maintenir la dépense publique en dessous de la barre de 50?% de la richesse nationale, soit un effort de 140 milliards?! Et Alain Juppé préconise une économie de 100 milliards, et chacun promet des baisses d’impôts sur le capital, plus de sueur, plus de sang plus de larme.

 

Deuxième posture évidente là aussi. Chacun déplace le débat sur le champ sociétal, là où les différences sont encore palpables.
Tout cela ne révèle qu’une chose. C’est que le politique doit se réapproprier le champ des fins avant de se positionner sur celui des moyens. La politique ne peut se réduire à un concours de beauté sur les boites à outil. A gauche comme à droite, l’absence de projection sur le type de société et d’Europe que l’on veut construire est patente. Chacun a endossé le thème du combat contre un déclin programmé. Sur la base d’un bilan partiel et mal étayé. Là est l’erreur.

 

Olivier Passet, Le clivage gauche/droite en économie : oppositions ou postures ?, une vidéo Xerfi Canal


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