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Le leadership allemand pris en tenaille

Publié le lundi 2 février 2015 . 3 min. 41

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Xerfi Canal TV présente l'analyse d'Olivier Passet, directeur des synthèses de Xerfi

 

 

2015, sera une année compliquée pour l’Allemagne. Au moment où sa conjoncture s’extrait du trou d’air de la mi-2014, ayant démontré sa résilience dans un contexte difficile et pourvue de marges de manœuvres budgétaires que les autres n’ont pas, cette idée est je vous l’accorde moins qu’évidente.  Pourquoi, au moment où le ciel s’éclaircit sur la zone euro, l’Allemagne devrait-elle  s’interroger sur elle-même ? Parce qu’elle doit gérer deux fronts compliqués :
Le premier est le bousculement de son modèle de croissance de plus en plus tourné vers les marchés extra-européens. Tous les pays, l’Allemagne comme les autres bénéficient du renfort de la baisse de l’euro. Mais l’Allemagne doit aussi composer comme les autres avec le ralentissement économique de certaines régions du monde, notamment de la Chine, de la Russie et du Brésil. Zones sur lesquelles elle est plus exposée que les autres.  Rien que ces trois pays représentent aujourd’hui plus de 10% des exportations allemandes. Quatre points de plus que la France. Avec des retombées internes plus importantes qu’en France puisque ses exportations sont presque 2 fois supérieures à celles de la France rapportées au PIB.
Elle doit de surcroît sur ses points forts que sont les biens d’équipement et l’automobile, affronter la concurrence du Japon,  dont l’offensive monétaire depuis deux ans lui confère  un avantage  bien supérieur à celui que la zone euro a engrangé depuis 6 mois.
Il y a ensuite l’affaiblissement relatif du gain qu’elle retire son économie bazar. Certes les devises des PECO ont accompagné l’euro dans sa baisse.  Mais le redéploiement de la sous-traitance vers les PECO, qui avait permis à l’Allemagne de s’immuniser contre les effets de la hausse de l’euro, perd de son efficacité dans un contexte de dépréciation généralisée de l’euro.
Il y a enfin le revers de la médaille de la cure de rigueur que l’Allemagne a imposé à ses partenaires.  Elle doit maintenant se battre sur un marché européen qui retrouve des couleurs mais sur lequel ses concurrents ont amélioré leur avantage compétitif. Elle parvient dans ce contexte à maintenir ses parts de marché intra-européenne. Ce qui est bien. Mais il lui sera difficile de faire mieux.
Deuxième front ensuite. Ce que l’on pourrait appeler la rébellion  du Sud contre la rigueur imposée. Il est clairement de plus en plus difficile à l’Allemagne de protéger ses créances quel qu’en soit le coût politique et social. Et le détonateur grec sonne l’heure d’un nouveau compromis.  Le jeu à la Ponzi qui consiste à prêter pour garantir le service de sa dette s’avère au final une fuite en avant toute aussi dangereuse que de reconnaître une partie de ses pertes. Devant cette impasse, et le risque de contagion, il sera difficile aux instances européennes de proposer une solution circonscrite au seul cas grec.  L’Allemagne est à nouveau acculée, et la France, pays des demi-mesures, se retrouve au centre du jeu, médiateur entre deux extrêmes. L’Allemagne a perdu une nouvelle occasion d’affirmer un leadership bienveillant sur la zone. Et c’est sur la défensive qu’elle s’engage sur une année scandée par les diverses commémorations de sa défaite.
Au final, l’Allemagne n’ira pas forcément plus mal que les autres l’an prochain. Mais de fil en aiguille, elle est conduite à se recentrer sur son marché intérieur. Et elle devra enfin se résoudre à aller mieux avec les autres et non plus mieux au détriment des autres.

 

 

Olivier Passet, Le leadership allemand pris en tenaille, une vidéo Xerfi Canal TV



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