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Le paradis luxembourgeois au coeur de l'incohérence européenne

Publié le mercredi 23 septembre 2015 . 3 min. 56

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Xerfi Canal TV présente l'analyse d'Olivier Passet, directeur des synthèses - Xerfi

 

On peut diverger par le bas en Europe. On le sait. Nul besoin d’y revenir. Mais on peut aussi diverger par le haut. Symptomatique de cela le Luxembourg.
Le Luxembourg possède aujourd’hui un PIB par habitant représentant plus de deux fois celui de l’Allemagne. L’écart est à la fois spectaculaire, mais il faut aussi le relativiser lorsque l’on connaît les écarts considérables que l’on observe au niveau régional en Europe. Il n’en reste pas moins, que même en tenant compte de cette dimension, la richesse par habitant luxembourgeoise est d’un tiers supérieure à celle de la région la plus riche d’Allemagne, celle de Hambourg. Et être pauvre au Luxembourg, c’est gagner moins de 1700 euros par mois quand ce chiffre voisine 1000 en France et en Allemagne ou 380 en Grèce.
La région, on le sait est à dominante financière (le secteur  représente plus de 20% de son PIB, et 46% de son activité dépend de son rôle de place financière, c’est un record en Europe). La performance du Luxembourg n’est donc pas étonnante en soi. Ce qui est plus étonnant, c’est la trajectoire de son PIB par habitant sur longue période). L’écart avec l’Allemagne n’a cessé de se creuser au fil des années 80, 90 et 2000, et jusqu’à la crise de 2008, au rythme de la financiarisation du pays. Au registre des bonnes pratiques, le Luxembourg est le pays européen qui nous indique l’alpha et l’omega pour prospérer au sein de la zone, même en régime de monnaie unique.
Et cet alpha et omega on le connaît. De mieux en mieux d’ailleurs depuis que le scandale Luxembourg Leaks a éclaté :
Le Luxembourg on le savait, avait déjà choisi l’option d’un secteur bancaire couvert par le secret bancaire pour prendre le relai d’une industrie sidérurgique en total dépérissement. Le régime a été assoupli, et le Luxembourg coopère d’avantage, mais le secret demeure.
Il y a ensuite le régime de TVA pratiqué par le Luxembourg. 15 %, le plus faible d’Europe et dérogatoire à 3% pour le E-Book. Avant 2003, un prestataire de services électroniques non établi dans l'Union européenne bénéficiait n’était redevable d'aucune TVA. Depuis 2003, les sociétés peuvent, soit s'identifier à la TVA de chaque pays où elles facturent leurs services, s’exposant à des taux élevés comme en Suède (25%), soit s'installer dans un seul pays, où la TVA est la moins forte, et l'appliquer sur toutes les prestations. A ce jeu c’est le Luxembourg qui a remporté la mise.

Il y a enfin ce que j’évoquais plus haut. Les arrangements fiscaux avec les multinationales, dont le Luxleaks a révélé l’ampleur. 343 multinationales, pratiquant l’optimisation fiscale massive, avec la complicité des autorités Luxembourgeoise. Il n’y avait d’autre façon de se diversifier selon Jean-Claude Juncker. Soit, prenons acte que pour le président de la Commission Européenne, il n’y a pas d’autre parade pour se diversifier, même lorsque l’on possède une des populations les plus qualifiées que de siphonner l’assiette fiscale de ses voisins. L’eldorado promis par le numérique serait donc une pure illusion.
Face à cela, rien de sérieux n’a été entrepris en Europe. Pas étonnant de découvrir alors, qu’à bonne école, et confronté à son décrochage, le Portugal, crée un régime fiscal dérogatoire pour les retraités d’Europe. Vous bénéficiez, de la santé de l’éducation en France, l’Etat français vous paie la retraite due, mais cette dernière échappera à l’impôt et viendra alimenter la consommation d’un pays tiers.
L’Europe, on le voit, a encore un sérieux chemin à parcourir en matière de convergence fiscale et de véritables bonnes pratiques.

 

Olivier Passet, Le paradis luxembourgeois au coeur de l'incohérence européenne, une vidéo Xerfi Canal TV


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