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Le poker menteur grec : le décryptage de la partie en cours

Publié le mardi 28 avril 2015 . 4 min. 35

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Xerfi Canal TV présente l'analyse d'Olivier Passet, directeur des synthèses - Xerfi

 

Si l’on en croit la presse, depuis la réunion des ministres des finances du G20, le 16 avril dernier, il y aurait d’un côté une communauté internationale soudée, détentrice des solutions et des financements pour la Grèce. Le parti de la raison en quelque sorte. Et de l’autre un gouvernement grec immature qui jouerait avec le feu, n’ayant pas pris conscience du danger imminent qui menace son économie. Avec comme épouvantail, Yanis Varoufakis, le ministre cauchemar des technos, trop rock, trop donneur de leçons, dangereux motard bafouant les règles de conduite. Et d’Eurogroupe en Eurogroupe, de sommets en sommets, de vagues concessions en faux compromis, toujours la même impression  que se joue l’opération de la dernière chance avant le Grexit fatal. Le 24 avril… maintenant le 11 mai date de la nouvelle réunion des ministres des finances de la zone euro. Un psychodrame qui perd en crédibilité à force de répétition. Chaque tranche de remboursement au FMI est présentée comme un épisode à haut risque. Celle de mai, maintenant pour 0,8 milliard. Et bientôt celle de juin pour plus de 1,6 milliard puis juillet pour 0,5 milliards à quoi s’ajoutent  6,7 milliards de remboursement à la BCE entre juillet et août. En fait, ces échéances ne sont que la partie émergée d’échéances plus importantes. Car au total en comptant les bons à court terme, près de 20 milliards d’obligations doivent être remboursés  d’ici fin août. Et la capacité de remboursement de la Grèce ne tient au final qu’au mécanisme de refinancement mis en place par la BCE. L’Etat grec peut en effet encore émettre de la dette, achetée par les banques qui se refinancent ensuite auprès de la Banque centrale grecque. Dans le cadre de la procédure dite de liquidité d’urgence (ELA). En fait le seul maître de la capacité à rembourser des grecques c’est la BCE. Et c’est là où le bât blesse. La BCE détient un pouvoir exorbitant. Non pas de vie ou ne mort sur la Grèce, mais de vie ou de mort sur l’euro. Une arme de dissuasion tellement massive qu’elle ne peut l’utiliser sans remettre en cause sa propre crédibilité. Du coup il est urgent pour la Grèce de ne pas se presser. De ne pas brader sa souveraineté pour les 7,2 milliards de prêts promis en échange par la Commission. Elle joue logiquement les cartes qu’elle a en main. Communiquant de façon inquiétante sur son incapacité à honorer ses échéances pour mettre la pression sur ses partenaires et faire faiblir leur intransigeance. Courtisant Vladimir Poutine en échange d’une avance de 5 milliards sur les redevances que procurerait le transit d’un gazoduc sur son territoire, recherchant l’appui de l’administration américaine qui ne peut concevoir pour des raisons géostratégiques un basculement vers l’Est de la Grèce. Bref, tout ce que nous avions pressenti il y a 2 mois concernant la stratégie du David grec face à Goliath européen se met en place. Et ce que fait le gouvernement grec n’est pas, contrairement à ce que relaient les médias (à l’exception de la Tribune), incompréhensible ou dénué de rationalité. De l’autre côté, la coalition surarmée des créanciers européens, du FMI et de la BCE donne le sentiment de l’impuissance, multipliant les coups de semonce et les intox sans parvenir à faire capituler la Grèce, et s’enfermant dans un dogmatisme paralysant. Dès l’origine, le nouveau gouvernement grec ne voulait ni de 2ème plan, ni de troisième plan, mais tout simplement un plan, dans la durée, raisonnable, tenant compte de la situation d’insolvabilité réelle de l’économie grecque et intégrant une restructuration de la dette. C’est peut-être ce qu’il va finir par obtenir à l’usure. Inconscience ou courage. Il est difficile de le dire à ce stade. En s’arcboutant jusqu’en juin, le gouvernement grec cherche à sortir du jeu de dupe que l’Eurogroupe cherche à lui imposer et à rendre caduque sa stratégie de pression extrême. On se demande néanmoins comment le gouvernement pourra aborder les échéances très lourdes de juillet et aout sans transiger avec ses créanciers.

 

Olivier Passet, Le poker menteur grec : le décryptage de la partie en cours, une vidéo Xerfi Canal TV


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