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Le rebond du chômage

Publié le jeudi 4 juin 2015 . 3 min. 43

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Xerfi Canal TV présente l'analyse d'Olivier Passet, directeur des synthèses - Xerfi

 

Les chiffres du chômage d’avril ont fait l’effet d’une douche froide. Voilà que le chômage, dont on guettait l’inflexion après l’embellie de la croissance au premier trimestre, repart à la hausse avec une ampleur que l’on n’avait pas observée depuis près de 6 mois. Or derrière les chiffres du chômage, il y a l’emploi. Et derrière l’emploi, il y a les décisions d’embauche  et donc le degré de confiance des entreprises sur le mouvement de reprise qui se dessine. Et c’est précisément ce degré de confiance qui fera que la reprise s’enracinera, puis s’amplifiera ou non. Faut-il alors s’alarmer du chiffre d’avril ?… d’autant que ce dernier chiffre n’est pas isolé et que les deux mois précédents avaient déjà déçu.

 

Je vais évacuer ici très vite l’argument le plus souvent avancé et que reprend le gouvernement. Celui des délais d’ajustement de l’emploi et du chômage à la croissance. Il est vrai que même dans le contexte d’accélération de la croissance que l’on observe, il faut près de deux trimestres consécutifs de croissance supérieure à 1% pour que les chiffres du chômage s’améliorent vraiment. Personne de ce fait n’attend d’embellie véritable sur ce front avant le deuxième semestre. Mais il n’en reste pas moins que l’on attend a minima durant cette phase d’attente, une décélération de la dégradation. Et non l’inverse comme on l’a vu en avril.

 

La question est alors de bien savoir si ces chiffres sur le chômage n’alertent pas sur un grippage inattendu du processus de reprise, un grippage qui proviendrait de l’emploi. Les informations sont encore parcellaires concernant ce point. Mais elles conduisent pour l’instant à minimiser de risque :
D’abord parce que la relation entre emploi marchand et chômage est assez distendue. L’évolution du chômage n’est qu’un proxy celle de l’emploi. Il suffit de comparer les séries pour s’en rendre compte. Du fait de l’évolution de la population active. Une embellie de l’activité peut conduire d’avantage d’individus à rechercher un emploi. C’est ce que l’on appelle l’effet de flexion. Le chômage peut dès lors augmenter en début de reprise sans que cela témoigne d’une dégradation de l’emploi. Les futures enquêtes emploi de l’INSEE nous en diront plus long sur ce point.

 

Elles peuvent être distendues aussi du fait des dispositifs d’emploi aidé. Or il est clair aujourd’hui que la montée en puissance des emplois d’avenir est derrière nous. Et que simultanément, le gouvernement reste en échec sur l’alternance qu’il ne parvient pas à faire redécoller. Ce timing de la politique de l’emploi participe à la dégradation de la statistique du chômage, sans signifier pour autant que les entreprises douteraient de la reprise. Il faut aussi évoquer l’anticipation du faible nombre de jours ouvrés en mai du fait du nombre de jours fériés hors week end. Il se peut dès lors que les entreprises aient été peu enclines à renouveler des cdd courts en avril dans la perspective de ce trou d’air des jours ouvrables. Ce qui rassure alors, c’est que les intentions embauches à plus d’un mois sont sur une pente ascendante. Et une remontée des embauches de plus d’un mois est normalement un signe précurseur d’une meilleur tenue de l’emploi dans les mois à venir. Au final. Le chiffre du chômage est une mauvaise surprise. Mais attendons un peu avant d’en faire un point de blocage de la reprise qui se dessine.

 

Olivier Passet, Le rebond du chômage, une vidéo Xerfi Canal TV


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