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Le redressement spectaculaire des balances extérieures de la France

Publié le mercredi 2 décembre 2015 . 4 min. 11

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Xerfi Canal TV présente l'analyse d'Olivier Passet, directeur des synthèses - Xerfi

 

La balance des transactions courantes française a quasiment retrouvé l’équilibre sur les douze derniers mois connus jusqu’en septembre. Sans céder au triomphalisme, le résultat mérite d’être souligné car cela signifie que l’ensemble des agents économiques nationaux ne s’endettent plus sur le reste du monde. 

 

Une amélioration en ligne avec ce que l’on sait de leur  position financière : moindre déficit public, redressement des marges des entreprises, tandis que l’épargne des ménages se maintient à haut niveau.
Sans surprise, c’est bien la conjoncture extrêmement favorable du prix des matières premières qui explique l’essentiel de cette embellie. Il suffit de décomposer les grands postes de la balance des paiements pour s’en rendre compte. L’amélioration est entièrement imputable au redressement du solde commercial. Les autres composantes ne connaissent que des inflexions amorties : d’une part, une très légère amélioration des revenus primaires perçus de l’étranger, essentiellement du fait de l’augmentation des revenus du travail versées par des entreprises étrangères. D’autre part, une dégradation de notre excédent des services qui recouvre principalement une sensible diminution de notre surplus touristique.

 

Zoom donc sur notre balance commerciale, qui explique l’essentiel de la remise à flot de notre balance courante : d’abord, la série telle qu’elle est restituée dans la présentation des balances des paiements, déficitaire de 21 milliards sur les douze derniers mois connus, que je rapproche immédiatement de la série des douanes, plus commune, déficitaire de 43 milliards. L’essentiel de l’écart provient du fait que la première série intègre notre excédent sur les opérations de négoce. Mais cela ne change pas l’analyse. L’amélioration de notre balance commerciale, de 20 à 25 milliards, date de la mi 2014 et coïncide de toute évidence avec le mouvement de reflux des prix du pétrole et dans leur sillage de l’ensemble des matières premières. Il suffit de rapprocher l’évolution des cours du pétrole du solde commercial pour le saisir. Il suffit surtout de se concentrer sur le solde de nos échanges de produits pétroliers, raffinés ou non, et des produits des industries extractives, pour voir que ce poste de notre balance commerciale concentre l’intégralité de l’amélioration.

 

Cela ne signifie pas pour autant qu’il ne s’est rien passé du côté des autres composantes de notre commerce extérieur. Ce que l’on peut dire, c’est que le mouvement de descente aux enfers que l’on observait jusqu’en 2011, suivi d’une rechute entre 2013 et jusqu’à la mi-2014 s’est interrompu. Ce n’est pas rien. Ce n’est pas rien car ce solde se maintient alors même que la demande intérieure a repris des couleurs. Et cela tient d’abord au fait que les économies européennes évoluent en phase pour la première fois depuis 2008. Un constat qui rappelle que le décrochage du commerce extérieur français était aussi le reflet de l’effondrement des autres, sans vouloir exonérer la France de réels problèmes de compétitivité.

 

Et si cette stabilisation est rendue possible, c’est aussi parce que l’affaissement continu de nos parts de marché depuis 2000 par rapport à nos concurrents européens a cessé. Sur les marchés extra-européens, la France a même accru sa part dans les exportations de la zone, réagissant plus positivement que la moyenne à la décrue de l’euro. Confirmant ce que l’on sait : notre sensibilité aux prix du fait de notre médiocre positionnement de gamme. A l’intérieur de la zone euro, qui ne bénéficie pas de la bouffée d’oxygène de l’euro, la situation est plus problématique en revanche. Ce qui veut dire aussi que le CICE est encore loin d’être venu à bout de nos problèmes de compétitivité intra-européens.

 

Olivier Passet, Le redressement spectaculaire des balances extérieures de la France, une vidéo Xerfi Canal TV


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