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Les classes moyennes calent, la croissance mondiale ralentit

Publié le lundi 1 décembre 2014 . 3 min. 53

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Xerfi Canal présente l'analyse d'Olivier Passet, directeur des synthèses de Xerfi

 

La croissance mondiale s’est bâtie jusqu’ici sur un jeu de balancier entre la croissance des pays émergents, aujourd’hui convergents, et celle des pays avancés. Avec en arrière-plan un drainage des capitaux sur le Sud et une explosion des classes moyennes qui devenait le moteur des débouchés mondiaux.

 

C’est ce basculement que les années 2010 ont remis en cause.  L’érosion du pouvoir d’achat des classes moyennes occidentales et la fin de la fuite en avant dans le crédit ne sont plus compensées par l’enrichissement des classes moyennes émergentes. Avec le resserrement des débouchés, les pays avancés sont ainsi entrés en lutte pour gagner des parts de marché, et repousser chez le voisin le spectre de la déflation.
Cette absence de prise de relai de la demande par les classes moyennes des pays les plus avancés dans la reprise est devenue le facteur bloquant de la croissance mondiale. Faut-il voir là une tendance de fond qui pèsera encore sur 2015, très probablement oui, pour au moins 3 raisons :
D’abord parce que le mouvement de relocalisation et de réduction des chaines de valeurs au sein des pays développés et notamment en Europe, semble une tendance de fond ; D’après le consultant Price Waterhouse Coopers, 2/3des entreprises de la zone euro interrogées ont entamé un mouvement de relocalisation vers l’Europe l’an dernier et près de la moitié annonce une poursuite du mouvement. La mondialisation du capital bénéficie donc moins à la croissance des émergents que par le passé ;

 

Ensuite parce que l’essor des classes moyennes au sein des pays émergents n’a pas la vigueur et l’automatisme espérés. Comme le rappelle Pierre Salama dans la revue Tiers Monde, la hausse du revenu des populations émergentes est soumise plus que jamais à des impératifs de compétitivité, de productivité, et de redistribution. Elle bute comme dans le monde développé sur la contrainte extérieure.

 

Enfin, du côté des pays les plus avancés dans la reprise, les faibles taux de chômage camouflent un sous-emploi larvé, qui freine la reprise des salaires. L’économie américaine notamment est encore très loin encore de mobiliser pleinement sa main-d’œuvre disponible. Le taux d’emploi se situe 6 points en deçà de ses pics des années 2000, avec un très fort affaissement des emplois de qualification intermédiaire est une très forte dégradation du taux d’emploi des 15-24 ans. Ce dernier a reflué de 13 points depuis 2000. Et au total le volume d’heures mobilisé par l’économie américaine, rapporté au nombre des personnes en âge de travailler, s’est effondré de 13 % depuis 2000. Bref, l’ampleur de la dégradation est saisissante.
Idem pour le Royaume Uni. Le taux d’emploi en apparence élevé recouvre malgré tout une chute de 13 points du taux d’emploi des 15-25 ans depuis 2000. Une performance qui doit aussi beaucoup à la proportion record des temps partiels courts, à l’explosion du statut de l’auto-entrepreneuriat et un développement mal estimé des contrats zéro-heures. Depuis 2008, l’ONS estime que 2/3 des emplois créés l’ont été sous le statut d’autoentrepreneur avec un revenu médian qui a chuté de 27 % depuis le début de la crise. Une proportion croissante de cols blancs a basculé sous ce statut avec des durées de travail accrue et des rémunérations moindre.

 

Côté allemand, je ne m’attarde pas sur la thématique des minijobs.

 

Certes, si la croissance ne sera pas aidée par le carburant des salaires, cela veut-dire aussi, qu’il existe un fort potentiel de créations d’emplois. Encore faut-il que les économies avancées rompent avec la logique des emplois dégradés. Or ce n’est pas encore le cas.

 

Olivier Passet, Les classes moyennes calent, la croissance mondiale ralentit, une vidéo Xerfi Canal



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