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Xerfi Canal TV présente l'analyse d'Olivier Passet, directeur des synthèses de Xerfi

 

Petit tour d’horizon des risques financiers sur 2015. Je ne peux aborder cette question sans rappeler le contexte général. Celui des taux historiquement bas et de prix des actifs qui ont repris des couleurs depuis le séisme de 2008. Avec pour les marchés d’action, un gradué qui part de l’Europe, convalescente, encore plombée par le Sud. La France, comme souvent reflet de cette moyenne. L’Allemagne et le Royaume-Uni qui plafonnent sur leurs niveaux d’avant-crise…. Et les États-Unis dont la tendance reste ascendante et dépit de la secousse de début d’année.
Derrière ces tendances, il y a la puissance des interventions des banques centrales. Tout repose sur un artifice, celui de taux maintenus à des niveaux artificiellement bas. Sans cette injection massive nous n’en serions pas là. Or ces interventions et leur impact sont des limités. Surtout lorsque le plancher des taux zéro n’est pas loin. Et pour que tout cela ne retombe pas comme un soufflé, il faudra donc que les fondamentaux se mettent en ligne avec ce qu’a produit l’artifice.
Les États-Unis n’en sont pas loin. Ils renouent aujourd’hui avec leur rythme de croissance potentielle d’avant crise et leurs PER, c’est-à-dire le multiple qui rapporte les cours boursiers aux profits, est à des niveaux qui leur permet d’envisager assez sereinement une normalisation des taux d’intérêt. On ne peut malheureusement pas dire la même chose de l’Europe continentale et du Japon.  Les deux zones restent très vulnérables à un scénario de hausse des taux d’intérêt. L’intervention massive de leur banque centrale est vital pour découpler l’évolution de leurs taux de ceux des États-Unis. Or,
 1/ pour des raisons techniques, sur lesquels je ne reviens pas ici,  Mario Draghi va avoir beaucoup de mal à injecter les 1000 milliards promis.
 2/ La déflation sape la profitabilité des deux régions.
Sur ces deux plans, le pari n’est pas gagné. Le risque d’instabilité serait majeur, cependant,  si la profitabilité de l’Europe et du Japon n’était pas sauvée in extrémis  par la double bouffée d’oxygène de la dépréciation du change et de la baisse du prix des matières premières. Dans ce contexte, le rattrapage du prix des actifs sur les États-Unis n’est pas pour aujourd’hui. Mais ces régions évitent au moins le séisme que pourrait provoquer une remontée des rendements US.
Il y a ensuite le traitement du cas grec. Et dans son prolongement aussi, toute la question des dettes du Sud. Le dogmatisme n’a à l’évidence pas fini de faire des dégâts en Europe. Or, il est clair aujourd’hui que si les pays européens ne s’accordent pas sur un plan de restructuration ordonné, indépendamment des choix électoraux de ces pays, et ne profitent pas de la faiblesse historique des taux pour financer les pertes, la crédibilité de l’euro, restaurée à grand peine depuis 2011, peut voler en éclat du jour au lendemain. Ce risque ne peut être malheureusement éliminé, même si l’on peut espérer que la sur-réaction des marchés aux déclarations maladroites des institutionnels allemands ait calmé le jeu.
Il reste enfin l’épée de Damoclès des pays émergents. Le désengagement financier a commencé. En Chine par exemple la balance des capitaux a basculé dans le rouge à partir de la mi-2014.  Et les réserves de change après avoir atteint un record début 2014 ont légèrement reflué en fin d’année en dépit d’un important excédent des paiements. Rien d’alarmant encore. Mais on sait que les changements de régime de croissance s’opèrent rarement sans désordre financiers. Ce qui était soutenable ne l’est plus lorsque les anticipations basculent. Et c’est bien là que se situe le principal point de vulnérabilité de la finance internationale aujourd’hui.

 

Olivier Passet, Les risques de crise financière en 2015, une vidéo Xerfi Canal TV


Publié le mercredi 14 janvier 2015 . 3 min. 52

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