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Les véritables tendances de l'emploi en France

Publié le mercredi 6 janvier 2016 . 4 min. 49

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Xerfi Canal TV présente l'analyse d'Olivier Passet, directeur des synthèses - Xerfi

 

J’aimerais tenter ici une petite mise à plat statistique sur une question sensible. Celle de la dynamique de l’emploi en France. Car on le sait, le chômage ne nous donne qu’une information indirecte et parfois trompeuse de la tendance de l’emploi. Et on le sait aussi, une reprise, pour se consolider a besoin d’avoir une base de création d’emplois et d’investissement.

 

Si je parle de mise à plat statistique, c’est que les sources, les champs de couverture, les modes de calcul sont multiples, créant du bruit pour saisir la tendance de fond. Mon but sera ici très simple. Mettre en parallèle les différents indicateurs, pour voir s’ils étayent ou non l’idée d’une reprise de l’emploi, et pour en restituer l’ampleur avec deux questions basiques 1/Quelle variation de l’emploi observe-t-on depuis le premier trimestre de 2008, moment où l’emploi atteint son pic de pré-crise et 2/ Quelle variation de l’emploi observe-ton depuis le début de 2015 ?  J’y ajouterai une question subsidiaire tout aussi descriptive : dans quelle proportion l’intérim participe-t-il aux variations de l’emploi. Je ne m’appesantirai pas ici sur la question éminemment technique de savoir pourquoi, comment les séries diffèrent. Mon but est simplement de réunir un faisceau d’indices.

 

Je commencerai par les deux séries les plus commentées de l’INSEE. D’abord la plus étroite, celle de l’emploi salarié, principalement marchand, qui exclut notamment tout l’emploi dans les administrations, la santé, l’éducation et l’action sociale. Cet indicateur nous dit 1/ que l’emploi a ré-augmenté très légèrement à partir de mars 2015 et que la hausse cumulée depuis fin 2014 et de 21000. Depuis 2008, l’emploi a régressé de 586 000 unités. Chiffre qu’il faut mettre en regard avec la hausse du nombre de demandeurs d’emplois inscrits sur la période : +1,5 millions pour la catégorie A et + 2,3 millions pour les catégories ABC, ce qui donne une idée de la contribution de la population active à la hausse du chômage.

 

Passons à la série plus large de l’INSEE maintenant, celle de l’emploi salarié dans le secteur concurrentiel,  qui réintègre tous les salariés de statut privé qui travaillent dans la santé, l’éducation et l’action sociale. Cet indicateur nous dit, que l’emploi ré-augmente en France depuis mars, après s’être stabilisé en début d’année, là encore légèrement, et que depuis décembre 2014 la hausse cumulée est de 40 000 unités. Depuis 2008, les pertes d’emplois seraient de 372 000. Ce qui souligne, lorsque l’on se réfère à la précédente série, le dynamisme de l’emploi dans les secteurs concurrentiels de l’éduction, de la santé et de l’action sociale.

 

Venons-en maintenant à une deuxième source statistique. L’ACOSS, qui gère la trésorerie du réseau des Urssaf. C’est sur la base des déclarations sociales des employeurs affiliés au régime général que l’ACOSS établit sa statistique. Le champ couvert ne diffère que très marginalement de celui de l’Insee (sur l’emploi à domicile notamment). Selon l’ACOSS l’emploi se redresserait depuis décembre 2014. Sa hausse cumulée serait de 69 000 unités. Et depuis 2008, les pertes d’emplois seraient de 405 000.

 

On assiste donc bien à une timide embellie de l’emploi en 2015, si l’on se fie à ce faisceau convergent d’indices. Et l’on peut sur cette base estimer la contribution de l’intérim, selon l’insee et l’acoss.  Côté INSEE on constate que l’intérim contribue à 63% des créations d’emploi depuis décembre 2014, et même à 91 % depuis mars 2015. Côté ACOSS, l’intérim participe à 64% aux créations d’emplois depuis décembre 2014 et à 76 % depuis mars 2015. Là encore les faits stylisés sont clairs.

 

Ceci étant, nous couvrons là au mieux que les ¾ de l’emploi total. Sur les angles morts, on sait par l’ACOSS que l’emploi à domicile tend à se stabiliser après avoir régressé continument depuis 2011. De l’emploi public, on sait qu’il est toujours sur une pente légèrement ascendante.  Cet emploi au sens large peut être approché à travers les comptes de branche trimestriels, ou à travers l’enquête emploi, avec un degré de fiabilité beaucoup plus faible. L’une comme l’autre des séries nous confirme que les pertes d’emploi globales depuis 2008 sont atténuées par rapport aux données qui se concentrent sur le seul secteur concurrentiel. L’une comme l’autre confirme que la reprise s’effectue bien sur fond de légères créations d’emplois.

 

Olivier Passet, Les véritables tendances de l'emploi en France, une vidéo Xerfi Canal TV


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