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Mondialisation 2013 : le tournant inattendu

Publié le mardi 25 juin 2013 . 3 min. 59

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Xerfi Canal présente l'analyse d'Olivier Passet, directeur des synthèses économiques de Xerfi

Il est des moments où des signaux faibles et isolés, se mettent à faire système et changent notre interprétation du monde. C'est aujourd'hui, toute une histoire qui semblait pré-écrite et validée par la crise qui prend une direction inattendue. Celle du submergement des pays développés par les émergents, celle d'un peak oil, butoir à notre croissance carbonée, celle d'un monde multipolaire signant le déclin inexorable du leadership américain, celle d'une finance hyper liquide sans inflation autre que celle des actifs. On assiste aujourd'hui à une redistribution des cartes mondiales qui pourrait bien bouleverser nos représentations.

C'est d'abord la réaffirmation du leadership américain sur l'économie mondiale. La crise sanctionnait en première analyse une dérégulation débridée, la surconsommation à crédit, elle marquait l'épuisement d'un modèle dont les Etats-Unis étaient emblématiques. Elle aurait pu porter un coup fatal à la domination du dollar, or  elle débouche au contraire sur un renforcement de l'ascendant américain. Que voit-on aujourd'hui ? Une Amérique qui se repositionne sur ses fondamentaux, qui met fin au mythe partenarial de la Chine-amérique. Une Amérique qui organise au contraire un containment commercial et monétaire de la super-puissance asiatique, qui renoue avec une tradition isolationiste, sur le plan industriel ou géostatégique, qui déplace son jeu d'Alliance en direction de l'Allemagne et du Japon. Une  real politique qui correspond aussi à un recentrage sur l'économie réelle et le territoire.

C'est ensuite une profonde remise en cause des perspectives énergétiques :
les Etat-Unis, premier producteur mondial de pétrole avant la fin de la décennie, et surtout exportateurs nets d'ici 2030. Cette nouvelle donne a déjà des effets à court terme. Elle décale, pour les spécialistes, sans l'invalider la perspective d'un plafond de production et d'un épuisement des réserves. Elle n'invalide pas encore l'hypothèse d'une montée tendancielle des prix, mais cette irruption soudaine de nouvelles ressources montre que nos process et nos dynamiques de prix sont beaucoup plus mouvants que prévu. Elle accrédite un peu plus l'adage de l'ancien ministre de l'OPEP, Cheikh Yamani : L'âge de pierre ne s'est pas terminé par manque de pierres, l'âge du pétrole ne s'achèvera pas avec le manque de pétrole ».

Il y a ensuite les ratés de la croissance des émergents. Des ratés qui pourraient bien augurer un rééquilibrage beaucoup plus durable de la croissance mondiale. Le gap de croissance qui n'a cessé de se creuser depuis 20 ans est sûrement une tendance moins linéaire et moins inexorable qu'annoncé. Un mouvement qui va de pair avec la volonté  d'un nombre croissant de multinationale de raccourcir leurs chaines de valeur.

Il y a enfin l'idée bien ancrée d'une inflation qui aurait déserté ad vitam aeternam le marché des biens, d'une boucle prix-salaire reléguée aux oubliettes de l'histoire des 30 glorieuses, et pourtant l'inflation est déjà là chez les émergents. Les salaires se raniment en Allemagne et frémissent aux États-Unis. Le Japon cherche, lui à importer son inflation. Tout cela dans un contexte de faible endettement des entreprises, de faibles taux d'intérêt, d'importantes marges de hausses de la rentabilité financière, qui peuvent ouvrir la voie à un relâchement salarial.

Pour conclure, il temps de faire évoluer nos logiciels d'analyse. Une issue à l'impasse des global imbalances est peut-être bien en passe de s'ouvrir.  
 


Olivier Passet, Mondialisation 2013 : le tournant inattendu, une vidéo Xerfi Canal

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