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Optimisme sur la reprise : parti pris ou réalité ?

Publié le jeudi 18 juin 2015 . 4 min. 14

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Xerfi Canal TV présente l'analyse d'Olivier Passet, directeur des synthèses - Xerfi

 

"J’aimerais revenir ici sur un certains nombres de postures qu’a adopté Xerfi durant la crise, que certains considèrent optimistes, notamment concernant l’économie française. A juste titre d’ailleurs, si l’on se compare à la tonalité générale du débat économique. Car il est vrai que nous avons considéré dès 2013, qu’un basculement de la croissance allait s’opérer des émergents vers les pays avancés. Que nous avons commencé à guetter la reprise et à la considérer comme une possibilité dès le début de 2013. Que nous l’avons considéré comme acquise dès novembre 2014. Que nous n’avons jamais exclu la possibilité pour la France de participer à ce mouvement, même si nos chiffrages ont toujours demeurés très prudents. Que l’incurie française en matière de réformes structurelles, ou que notre fardeau fiscal ne focalise pas notre attention. Que nous ne sommes pas fascinés par l’herbe toujours plus verte de nos voisins. Et que nous avons été plus prompts à dénoncer la mécanique infernale de la déflation, et par la même à reporter une partie de nos problèmes sur les options de nos voisins. Autrement dit à ne pas faire de la France un champion du Club Med qui ne devrait tous ses problèmes qu’à son incapacité à s’adapter à un monde changeant. S’agit-il d’un parti pris ? Oui, incontestablement. Non par complaisance. Non par souci de différenciation.

 

D’abord, parce que derrière Xerfi Canal, il y les centaines d’études du groupe Xerfi, qui sondent l’économie française à un niveau de granularité très fin. Et que l’accès à cette information offre une vision bien plus nuancée de la réalité française. Il nous semble beaucoup plus utile de partager certains signaux faibles qui échappent à l’œil macroscopique. Nous savons aussi qu’il est beaucoup plus facile de percevoir l’ancien qui  se meurt que le nouveau qui peine à naître. Or, nous adressant à des entreprises, qui doivent penser leur stratégie l’œil rivé sur l’avenir, il nous paraît essentiel de polariser nos efforts sur cette dimension voilée de la réalité.

 

Ensuite, parce que derrière Xerfi, il y a plus de 20 ans de suivi de la conjoncture. Un recul suffisant pour savoir que le discours structurel  épouse les phases du cycle ; Que les politiques ne sont reconnues que lorsqu’on en perçoit les effets. Nous ne voulons pas nous associer au bruit médiatique qui consiste à les évaluer à peine votée, et alors même que les décrets d’application ne sont toujours pas en place. Pensons simplement à la façon dont étaient commentées les lois Hartz en Allemagne au moment de leur promulgation et le regard que l’on porte sur elles 10 ans plus tard. Il y a tout un discours sur « rien ne se fait, rien ne bouge, rien ne se réforme » en France qui est simplement le fruit de la grande amnésie médiatique et qui ne rend pas justice à certaines avancées notables. On ne crée pas une entreprise avec les mêmes difficultés qu’il y a 20 ans. On ne licencie plus avec les mêmes risques. Et la France se dote progressivement d’une véritable politique industrielle. Pour le reste, ce qui ne va pas, le procès est suffisamment instruit, pour que Xerfi n’y ajoute sa dose qu’avec parcimonie.

 

Enfin, parce que derrière le discours sur le décrochage français, il y a un procès exclusivement à charge, qui surpondère le rôle de l’Etat et la faible appétence des français pour le travail. Il y a une sous-estimation de nos talents, d’une réelle capacité à s’adapter des entreprises française qui leur fait presque insulte. Ce discours émane des entreprises, c’est vrai. Mais beaucoup aussi des élites de la haute fonction publique et de grosses institutions internationales éloignées du monde de l’entreprise. Toujours promptes à sortir la trique pour mettre au travail de nouvelles générations dont l’oisiveté et l’assistanat menacent nos retraites. Cette sourde inquiétude est tout simplement décalée de la réalité du monde du travail.
Alors disons que l’optimisme de Xerfi n’est pas béat ou chauvin, mais travaillé, et intentionnel."

 

Olivier Passet, Optimisme sur la reprise : parti pris ou réalité ?, une vidéo Xerfi Canal TV


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