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Dette et fiscalité : cartographie des programmes présidentiels

Publié le mercredi 27 octobre 2021 . 5 min. 07

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On aurait pu s’attendre à ce que la question de l’endettement soit le psychodrame autour duquel se noue la dramaturgie de la présidentielle 2022. Faut-il la rembourser et si oui, selon quelle méthode : par la croissance ? Par la rigueur et le travail ? Ou par l’inflation ? Or, paradoxalement, une sorte de loi du silence s’est instaurée. Entre ceux qui plaident en faveur d’un assainissement financier de principe, mais esquivent le chiffrage d’une mission trop douloureuse et quasi impossible et ceux qui s’y refusent sans préciser les risques encourus.


La gauche penche pour un accroissement de la base fiscale


Reprenons les différentes options envisageables concernant la gestion de la dette. Du côté de l’insouciance, il existe potentiellement trois postures :


1. l’annulation pure et simple de la composante Covid ;
2. une version plus soft consistant à la cantonner, la restructurer, en allongeant son échéance, jusqu’à la rendre perpétuelle ;
3. ou enfin, ignorer l’enjeu, en admettant que la quasi-gratuité de la dette nous exempte d’un ajustement, les priorités étant ailleurs.


Sur l’annulation de la dette détenue par la BCE, au moins quatre candidats potentiels se sont ralliés à cette option : Florian Philippot (avec pour précondition la sortie de l’UE et de l’euro), Fabien Roussel, Arnaud Montebourg, Jean-Luc Mélenchon. Cette position n’est cependant plus assumée explicitement par les deux derniers candidats, aucun d’eux ne souhaitant se placer hors euro et hors traité.


Et c’est finalement la troisième option, celle du non-problème de la dette qui rallie aujourd’hui le plus largement à gauche. De Jean-Luc Mélenchon en passant par Fabien Roussel, Arnaud Montebourg, Anne Hidalgo ou Yannick Jadot, les enveloppes d’investissement, les promesses de croissance et de hausse des bas revenus, se revendiquent comme la solution n°1 du problème du surendettement.


Autre point de ralliement des candidats de gauche, l’augmentation de la fiscalité des plus riches et du capital, avec comme mesure emblématique le rétablissement de l’ISF pour Mélenchon ou Roussel, sa requalification d’ISF climatique pour Jadot et Hidalgo et une batterie de propositions visant à lutter contre l’optimisation fiscale des individus et des entreprises, notamment l’idée d’un « impôt universel », sur le modèle américain, visant à ce que tous les expatriés français paient leurs impôts en France. Bref, les candidats de gauche ne dévient pas de leur logiciel historique.


Idem à droite, mais avec d’autres leviers


Cette idée de la résolution de la dette par la croissance est présente aussi à droite de l’échiquier. Curieusement le thème de la faillite est moins instrumenté qu’en 2017. Et c’est d’abord la piste de l’accroissement de la base fiscale qui prévaut comme à gauche, avec d’autres leviers.


À l’extrême droite, cet accroissement de la base fiscale passe par la ré-industrialisation du territoire : préférence européenne ou française concernant les commandes avec notamment un moratoire sur tout nouveau traité de libre-échange et idée d’un buy european act chez Zemmour favorisant les entreprises et PME de l’Union dans le cadre des marchés publics. Un resserrement de la protection sociale sur les nationaux. Et sans austérité budgétaire : sans hausse d’impôts, en diminuant la TVA et en réinstaurant la retraite à 60 ans pour Marine Le Pen. Elle mise sur des « investissements d’avenir », l’entrepreneuriat, la hausse des bas salaires pour doper l’assiette fiscale. Zemmour, lui, reprend les positions de la droite classique, incarnée en 2017 par François Fillon : allongement de la durée du travail, de l’âge de la retraite, baisse massive de la fiscalité des entreprises sont la clé du rebond.


Et, sans surprise, les candidats potentiels LR ont déjà engagé les enchères sur la baisse du nombre de fonctionnaires. Non-remplacement des départs en retraite pour Bertrand, 150 000 pour Pécresse, 250 000 pour Ciotti. C’est chez eux que la logique comptable est la plus affirmée. Mais sans hausse d’impôt, le maître mot demeurant de travailler plus.


Le programme du président sortant n’est pas dévoilé à ce jour. On sait juste que l’idée caressée un moment d’un cantonnement de la dette Covid a été abandonnée. Et l’on devine que fidèle à sa logique de compilation, il proposera un chemin graduel d’assainissement financier, mêlant réforme des retraites, relance ciblée écologique, moratoire fiscal, modernisation de l’État.


Et in fine, on pressent que même si la question de l’endettement n’a jamais été aussi aiguë, l’ombre des gilets jaunes plane sur la campagne de 2022 qui sera celle de l’esquive de solutions dont chacun a intériorisé qu’elles étaient socialement explosives.


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