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Une stratégie industrielle inaudible

Publié le mardi 11 mars 2014 . 3 min. 46

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Xerfi Canal présente l'analyse d'Olivier Passet, directeur des synthèses économiques de Xerfi

Pourquoi la stratégie industrielle du gouvernement français est-elle difficilement audible par l'opinion ? Il est bien sûr tentant de répondre à cela : parce que derrière une communication de façade il n'y pas grand-chose. Mais ce ne serait pourtant pas exact. Depuis le pacte de compétitivité et les 35 mesures inspirées par le rapport Gallois, le gouvernement a multiplié les initiatives, jusqu'au dernier plan en faveur de l'attractivité annoncé à la mi-février. La BPI est certes un assemblage de choses existantes, mais elle participe réellement au financement  de l'amorçage. Le programme d'investissement d'avenir a été poursuivi et ré abondé. Les 34 plans de reconquête industrielle sont bien-sûr peu dotés financièrement. Mais le but de la politique industrielle est aussi de fixer des caps qui permettent aux agents privés de se coordonner. Et c'est bien ce que tente ce programme dans trois grands champs : la transition énergétique, les technologies du vivant et le numérique.

La première grande lacune tient au fait que cette politique à multiples tiroirs, peut créer une impression de diversion face au problème de fond qui demeure. Celui de la paralysie des investisseurs privés découragés par un contexte fiscal et réglementaire pénalisant et instable. Or ce n'est que maintenant que les entreprises ressentiront véritablement l'impact de la baisse des charges? et encore trop de secteurs exposés et à forte valeur ajoutée en seront exclus.

La seconde source d'incompréhension tient au fait que le gouvernement continue à communiquer sur les instruments, la fameuse boîte à outils qui a été tant raillée en mars dernier. D'où le sentiment d'une dilution de l'action dans une somme de micro initiatives. Les objectifs n'ont pas été clairement énoncés. Et la communication à répétition sur des initiatives éclatées, donne le sentiment d'une dispersion inefficace, qui amène le gouvernement à revoir sans cesse sa copie.

En absence d'énoncé clair des objectifs, chaque groupe d'intérêt s'engouffre dans ce vide stratégique, assignant à la politique industrielle des finalités trompeuses. Il est frappant de voir que l'essentiel du débat tourne autour du nombre d'emplois créés. Que l'évaluation de la politique de baisse de charge est entre les mains du haut conseil du financement de la protection sociale. La politique de la restauration de la compétitivité aurait donc pour seul but de créer vite et fort de l'emploi, et dans son sillage de la consommation. Ce qui est faux. Une dévaluation n'a jamais eu pour but immédiat de doper la demande intérieure. L'évaluation des dispositifs ne contrôle jamais l'impact des politiques sur notre balance courante et sur notre productivité à long terme. La bonne politique serait donc celle qui concentre ses effets sur les entreprises du secteur abrité. C'est exactement comme si l'on préconisait à un patient atteint d'une pathologie chronique une chirurgie esthétique sous prétexte que c'est la stratégie qui obtient les résultats les plus manifestes à court terme? sans jamais s'attaquer à la source du mal.

La politique industrielle ne trouvera véritablement une écoute que lorsque le gouvernement y mettra du sens. Ce sens c'est d'abord d'affirmer un leadership français dans la mutation technologique qui se dessine. C'est ensuite de créer les vraies incitations pour que les entreprises relocalisent sur le territoire. Peut-elle marchera-t-elle alors sur deux jambes.

Olivier Passet, Une stratégie industrielle inaudible, une vidéo Xerfi Canal

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