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Vers une hausse des taux et un vrai krach boursier ?

Publié le jeudi 8 février 2018 . 4 min. 17

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Le décrochage des bourses mondiales, début février, montre que la voie est étroite pour une reprise sans accident financier majeur. Nous avons eu, en modèle réduit, une répétition de ce qui pourrait se produire à beaucoup plus grande échelle. Les signaux d’accélération des salaires aux États-Unis se sont transformés en anticipation d’accélération de l’inflation et de resserrement moins graduel de la politique monétaire. C’est ce que craignent le plus les détenteurs d’action aujourd’hui : une remontée forte et durable des taux, qui amènerait à réviser la valeur d’équilibre des marchés.


C’est vrai que la Bourse américaine est sur le fil du rasoir aujourd’hui. Elle est à des niveaux records. Ce qui ne veut pas dire grand-chose en soi. Ce qu’il faut regarder c’est la valeur des actions au regard du niveau des profits que dégagent les entreprises américaines, ce que l’on appelle le PER.  Et là, c’est certain, la Bourse américaine est bien dans une zone de risque, à regarder les fameuses séries longues de Robert Schiller. Clairement, elle ne pourra pas poursuivre sa course en avant sans s’exposer à un risque d’accident, même si les cadeaux fiscaux de Trump favorisent les perspectives haussières de profit.


Paradoxalement, l'hyper-sensibilité des Bourses les protège du krach

 

Et quand la Bourse américaine fait la culbute, on sait que toutes les autres bourses embrayent le pas généralement. Surévaluées ou non, elles subissent le panurgisme des opérateurs. Il y a donc bien péril boursier sur la reprise. Péril non nécessairement mortel pour la croissance cependant : aussitôt le risque advient-il, que les taux rebaissent. La reprise prendra un coup de froid. Mais ce qui tue véritablement une reprise, c’est lorsque le krach se complique d’un credit crunch. Or, là on ne peut pas dire que les économies développées doivent leur croissance à un crédit débridé. Les conséquences pourraient donc être limitées.


Ce n’est donc pas sur les Bourses qu’il faut se focaliser aujourd’hui. Un régime de faibles taux rend ces dernières instables, hyper sensibles au moindre mouvement sur les prix et les taux, mais c’est justement cette hyper sensibilité qui protège les économies d’une remontée des taux, puisque l’affolement des Bourses tue dans l’œuf toute tentative de normalisation de ces derniers.


Le vrai risque : sortir du régime de faibles taux et de faible inflation


Ce qu’il faut scruter avec attention, c’est la possibilité d’une sortie du régime, désormais bien ancré, de faible taux et de faible inflation qui prévaut dans les économies développées. Les phases de croissance produisent bien de légères accélérations des prix et des salaires - aux États-Unis et en zone Euro, nous disposons encore d’une marge d’accélération sans que soit remis en cause ce régime –, mais ce que l’on observe n’est pas encore de nature à le requalifier.


Ce régime semble bien installé, pour des causes qui ne doivent pas grand-chose au pilotage monétaire. C’est bien du côté de l’intensification de la concurrence (pour des raisons d’ouverture aux économies low cost et technologiques) qu’il faut rechercher les causes d’une pression à la baisse sur les prix. Et cette dernière n’est pas prête de s’atténuer.


Seul ce changement de régime serait susceptible de provoquer un cataclysme mortel sur la croissance. Une hausse durable de l’inflation et des taux, qui remettrait en cause les anticipations de moyen terme, déclencherait un effondrement simultané de toutes les classes d’actifs : action, obligation, immobilier. Pour l’instant nous en sommes loin. Et l’instabilité des marchés est plutôt l’antidote qui diffère ce scénario catastrophe.


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