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Baisse de l'euro : à la fin, c'est toujours l'Allemagne qui gagne

Publié le lundi 11 avril 2016 . 4 min. 55

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Xerfi Canal TV présente l'analyse d'Olivier Passet, directeur des synthèses - Xerfi

 

Les global imbalances sont là et plus que jamais là. A cela près, que contrairement aux années 2000, c’est la zone euro qui avec la Chine mène la course aux excédents faramineux. Les raisons, on les connait : demande intérieure brimée, dévaluations internes, et depuis 2014, dévaluation externe et manne pétrolière. Zoom donc sur nos excédents européens.

 

Lorsque je parle d’excédent de la zone euro, je parle la balance des flux commerciaux de marchandise en dehors de la zone euro. C’est un jeu à 19, où à la fin c’est toujours l’Allemagne qui gagne. On le sait.  C’est elle qui mène la danse, il suffit pour s’en convaincre de regarder les masses en présence. Lorsque je décompose l’excédent européen entre ce qui relève de l’Allemagne et ce qui relève des autres pays de la zone.  L’équation est sans appel : sur le cumul des douze derniers mois, en janvier 2016, l’excédent de la zone est de 246 milliards d’euros : l’Allemagne y contribue pour 242  milliards. Les autres pays pour 4. Ce n’est pas glorieux,  mais ce fut pire. Car le reste de la zone a été continument en déficit de 2005 à 2015, avec un point de paroxysme à -186 milliards en novembre 2008. Et si je regarde  l’écart entre les soldes de ces deux blocs, il s’est grosso-modo stabilisé.

 

Dans la grande offensive mercantiliste européenne, l’Allemagne est don en prou. Regardons malgré tout comment se décompose plus précisément l’excédent de la zone : Car il serait abusif de dire que l’Allemagne fait l’excédent à elle seule. L’Italie y contribue pour 49 milliards et la  France pour 29. Il s’agit d’un record  pour ces deux pays, mais bien plus remarquable pour l’Italie qui a ravi sa place de  deuxième contributeur à la France depuis 2013.

 

Ces éléments ne nous disent cependant pas qui a été le plus en pointe dans la conquête des marchés extra-européens. Trop d’éléments se mêlent dans l’évolution d’un solde. La faiblesse de la demande interne, le degré de dépendance énergétique. C’est pourquoi il est plus pertinent de regarder maintenant la part de chacun dans les exportations de la zone à destination du reste du monde (qui élimine rappelons-le les échanges intra-européens). Et encore une fois c’est l’Allemagne qui se démarque et qui premièrement continue à affirmer sa suprématie et deuxièmement reste le premier bénéficiaire de la baisse de l’euro.  Regardons maintenant comment se joue la partie en seconde division, entre la France, l’Italie et l’Espagne. Pour la France, on peut voir que les choses de stabilisent, et s’améliorent même la dernière année avec le coup de pouce de la baisse de l’euro et du CICE. Même constat côté italien, mais avec une légère érosion en fin de période.  Enfin côté Espagnol. La désinflation interne a bien porté ses fruits. Mais la fin de période lui est moins favorable.  Bref l’Allemagne est le principal gagnant. Mais la France n’en n’a pas fait les frais. Elle fait même un peu mieux que la moyenne en 2015.

 

Grossissons encore le zoom. Voici ce que donnent l’évolution des parts de marché entre janvier 2015 et janvier 2016. Avec l’Allemagne grande gagnante et la France en seconde position. Soyons méticuleux et raisonnons en variation en % des parts, pour tenir compte du fait que nous partons de niveau très différents. On voit alors que France et Allemagne font jeu égal. La progression relative est finalement équivalente de part et d’autre du Rhin. Soyons maintenant encore plus méticuleux. Eliminons dans l’évolution des parts de marché ce qui tient à la variation des prix et focalisons nous sur les variations en volume. Ce que l’on voit alors est intéressant. L’Allemagne a en fait régressé en volume sur la dernière année. Ce qui signifie que ses gains de part de marché proviennent du fait qu’elle a profité de la baisse de l’euro pour augmenter ses marges. Ce n’est pas le cas de la France. En revanche, l’Espagne est dans une position diamétralement opposée à celle de l’Allemagne. Elle a en fait sensiblement accru ses positions en volume. Son recul apparent sur la dernière période n’est dû qu’au fait qu’elle a eu un comportement de prix et de marge agressif.

 

La conclusion de tout cela, reste malgré tout, que si l’Allemagne demeure la grande gagnante de la baisse de l’euro, cela ne se fait plus sur le dos de la France, qui sur les marchés externes bénéficie du double effet baisse des charges, baisse de l’euro.

 

Olivier Passet, Baisse de l'euro : à la fin, c'est toujours l'Allemagne qui gagne, une vidéo Xerfi Canal TV


Mots clés :

Europe / Zone euro

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