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Xerfi Canal TV présente l'analyse d'Olivier Passet, directeur des synthèses - Xerfi

 

Nombre d’essayistes aiment décrire la France comme un pays en décrochage depuis 2000. Ce n’est pourtant pas vrai statistiquement parlant sur moyenne période. Les performances hexagonales se situent plutôt dans la moyenne européenne, dans pratiquement tous les domaines, y compris en termes de croissance, de compétitivité, et même de chômage.

 

En revanche, force est de constater qu’il ne suffit plus à la France de courir dans le peloton européen, pour endiguer son problème de chômage.
Les évolutions récentes sont édifiantes. Lorsque l’on regarde ce qu’a été hausse du chômage en France depuis 2008, en se concentrant sur la catégorie A, celle des chômeurs inscrits qui n’ont aucune mini activité parallèle, on constate que le nombre des chômeurs a crû de 1,5 millions en 8 ans. Or l’emploi total hexagonal est pratiquement stable sur la période, et a même très légèrement progressé lorsque l’on prend en compte les travailleurs indépendants,  l’emploi public et aidé.

 

Il aurait fallu en fait que  la France crée 190 000 emplois de plus par an, pour absorber la hausse de sa population active sur la période.  Cela signifie, que sa croissance aurait dû a minima excéder de 0,7 point par an celle qu’elle a effectivement connue (de 0,3% par an) depuis 2008. Autrement dit, il aurait fallu que sa croissance surplombe encore plus qu’elle ne l’a fait celle de la moyenne européenne. Et même le fait de coller à la performance allemande, supérieure de 0,35 point par an à celle de la France depuis 2008, n’aurait pas été suffisant. Et ce constat reste toujours vrai aujourd’hui. Avec 1 % de croissance certains de nos partenaires peuvent faire reculer leur taux de chômage. Ce n’est pas vrai pour la France.

 

Cela explique peut-être aussi le dialogue de sourd entre syndicats et patronats :

- Les premiers ne cessent de pointer la flexibilisation rampante qui caractériserait l’économie française, stigmatisant la montée des contrats précaires, (stages, auto-entrepreneuriat, intérim, contrats de mission, CDD Ultra-courts etc..)

- Les seconds sont persuadés que nos protections excessives paralysent l’économie française. Et inhibent toute reprise.

 

Mais au regard du constat que je viens de faire plus haut, imaginons un seul instant que les syndicats aient raison, et que la France  ne soit pas le pays aux rigidités atypiques que se plait à dépeindre de patronat, on peut légitimement se demander, si cela est suffisant. Notre sentiment d’échec au plan économique est largement alimenté par le fait que certaines économies parviennent réduire leur chômage quand nous n’y arrivons pas.

 

Mais rarement est mentionné le fait que pour y parvenir, il nous faut non pas faire aussi bien que les autres, mais nettement mieux que les autres. Dans une Europe molle, la France doit surperformer si elle veut se rapprocher des rives du plein emploi. Ce qui signifie de faire bien plus que de stabiliser nos parts de marché, et d’en gagner sur les autres. Bref, faire du Renzi, voire du Shröder n’est peut-être pas suffisant.

 

Les études empiriques montrent d’ailleurs que ce qu’il faut attendre de ce type de réforme, ne nous ramènerait probablement pas au plein emploi. La France est dans la moyenne dans bien d’autres domaines : que ce soit la qualité de son système éducatif,  son effort de R&D,  le poids de ses secteurs à forts avantages comparatifs,  l’attractivité de son territoire notamment.

 

Or cette position moyenne ne nous dédouane pas de faire des réformes. Elle nous oblige au contraire à les concevoir avec plus de volontarisme, plus d’originalité aussi, car faire comme les autres ne fera pas la différence. 

 

Olivier Passet, Emploi et croissance : pourquoi la France est condamnée à faire plus que les autres, une vidéo Xerfi Canal TV


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