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La « grande peur » des nouvelles technologies sur l’emploi

Publié le lundi 24 février 2014 . 3 min. 48

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Xerfi Canal présente l'analyse d'Olivier Passet, directeur des synthèses économiques de Xerfi

La technologie serait-elle redevenue l'ennemie de l'emploi. Faudrait-il la craindre voire en ralentir ses effets ? Ce n'est pas ce que disent les économistes en général pour qui la croissance prend sa source dans le progrès technique. Pour qui, croissance, emploi, et productivité forment un ménage à trois harmonieux à long terme.

Nous entrons néanmoins dans une nouvelle ère de robotisation, d'automatisation, d'impression de la matière d'une ampleur exceptionnelle. Deux économistes, Benedict  Frey et Michael Osborne viennent récemment de nous mettre en alerte. La révolution technologique, qui se déploie aujourd'hui, appartient bien à ces grands chambardements de l'histoire. Passant au crible 702 métiers, ils considèrent que 47% des actifs américains sont susceptibles d'être remplacés à terme par des machines intelligentes. De quoi faire trembler. Faut-il renoncer à ces technologies pour autant ? La réponse nous est donnée par Michel Volle. En 1800, 67% de la population active française travaillaient dans l'agriculture. Si l'on avait annoncé alors que celle-ci n'occuperait plus en 2000 que 3% de la population active, personne n'aurait pu se représenter ce que ferait le reste. Et l'enjeu aujourd'hui est bien là. Imaginer les tâches qui ne sont pas susceptibles d'être confiées à des ordinateurs, des tâches qui requièrent une intelligence créative et sociale non numérisable.

Mais il n'y a pas que cela. Le mouvement d'automatisation permet, aussi, de contrebalancer une autre tendance défavorable à l'emploi. Une tendance qui a profondément ébranlé l'emploi industriel dans les années 2000 : l'externalisation des chaînes de valeur des groupes vers les pays low cost. Longtemps minimisé, l'impact de ce redéploiement est aujourd'hui réévalué. Dans son dernier ouvrage, Making in America, Suzanne Berger cite des travaux américains récents. Selon eux, 26% des pertes d'emploi dans le secteur manufacturier américain, seraient imputables directement à la concurrence des importations chinoises sur la période 2000-2007.

Pour Suzanne Berger, il ne fait pas de doute que le recentrage sur les c?urs de métier et l'externalisation appliqués à l'extrême, ont accéléré le déclin de l'industrie américaine. Les groupes américains en reviennent, et relocalisent des pans de production pour contrer l'appauvrissement des compétences et des effets d'apprentissage qui en découlent. Pour recréer des interactions fructueuses entre R&D et production, et renforcer les synergies au sein des territoires.

Or, c'est bien les technologies qui s'annoncent, qui facilitent ce mouvement de « reshoring ». L'automatisation, la robotisation, l'impression 3D permettent de faire revenir les usines et la valeur. L'effet mécanique sur l'emploi reste faible, mais la hausse de revenu induite favorise à terme l'éclosion de nouvelles demandes et de nouveaux emplois.

En définitive, le remplacement de l'homme par la machine a toujours fait peur et la préparation de la société bute sur deux écueils.

1/ On ne la voit pas dans les chiffres, dans un premier temps. Et par ignorance et impréparation, on amplifie la déstabilisation sociale qu'elle induit.

2/ La déstabilisation des structures en place exacerbe le discours sur la baisse des coûts. Et cette paupérisation ralentit l'éclosion des innovations.

Le rôle de l'Etat est alors essentiel dans cette phase de transition. Non pour ralentir mais bien au contraire aider à faire germer les emplois de demain.

Olivier Passet, La « grande peur » des nouvelles technologies sur l'emploi, une vidéo Xerfi Canal


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