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Là où le chômage baisse, les salaires restent sous pression

Publié le mardi 30 septembre 2014 . 3 min. 15

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Xerfi Canal présente l'analyse d'Olivier Passet, directeur des synthèses économiques de Xerfi

 

Pourquoi les salaires restent-ils sous pression même dans les économies en reprise et alors même que le chômage y a fortement décru. En disant cela j’ai en tête l’Allemagne, le Royaume-Uni ou les Etats-Unis. L’accélération des salaires est pourtant traditionnellement le mécanisme par lequel les économies en proue de la reprise s’engagent dans une dynamique franche et exercent un pouvoir d’entrainement sur leur voisinage.

 

Quelques chiffres d’abord : Le taux de chômage a décru de plus de 2 points au Royaume-Uni. Plus de de 4 points aux Etats-Unis et de 4,5 points en Allemagne. Outre-Rhin il est à un point bas historique depuis 20 ans. Aux Etats-Unis, il est à 2 points de ses minima. Au Royaume-Uni à 1,5 point.

 

Si l’on se penche maintenant sur la dynamique des salaires horaires, en utilisant des indicateurs qui intègrent la composante variable, aucun signe d’un réveil véritable ne se dessine, autrement dit la fameuse courbe de Philips qui établit la relation entre la décrue du chômage et l’accélération des salaires et des prix ne semble pas fonctionner. Pour être plus précis, elle n’a pas prise dans les pays anglo-saxons. En Allemagne, la dynamique qui a semblé s’enclencher un temps a tourné court.

 

La première raison, on la connaît bien. Le très fort décalage conjoncturel entre les différentes régions du monde pèse sur la dynamique mondiale de la croissance et entretient les pressions déflationnistes mais même corrigé de cet effet on constate que le coût réel du travail croît moins vite que la productivité dans les pays anglo-saxons. Autrement dit, la reprise ne profite pas aux salariés.

 

La seconde raison a été récemment soulignée par la présidente de la FED à Jakson Hole. La baisse du chômage ne signifie pas que les économies se sont rapprochées de façon significative du plein emploi pour autant. Il suffit de regarder le taux d’emploi américain, c’est-à-dire la part des personnes en emploi par rapport à la population en âge de travailler, qui a considérablement décru depuis 15 ans et qui est à 6 points de ses précédents sommets. Plusieurs causes à cela. Mais la déstabilisation des emplois de qualification intermédiaire liée à l’irruption des technologies numériques semble jouer ici un rôle décisif et particulièrement pénalisant pour les classes moyennes. Il suffit de regarder aussi le taux de sous-emploi calculé par le BEA, c’est-à-dire la part des personnes au chômage ou en temps partiel involontaire, ou encore des chômeurs découragés pour voir que la route du plein emploi est encore longue.

 

En Allemagne ou au Royaume-Uni, les taux d’emploi sont certes à leur plus haut. Mais il suffit de regarder la montée du temps partiel chez les hommes en 10 ans et surtout du temps partiel  extrêmement court pour comprendre que le plein  emploi reste très relatif. Cette fragmentation de l’emploi sape sans conteste le pouvoir de négociation des moins qualifiés. Quant à la déstabilisation des classes moyennes que l’on observe aux Etats-Unis, on se dit qu’elle est probablement devant nous. La courbe de Phillips n’est pas peut-être pas morte, mais il est clair qu’elle risque d’être encore sérieusement malmenée dans les années qui viennent.

 

Olivier Passet, Là où le chômage baisse, les salaires restent sous pression, une vidéo Xerfi Canal



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