Connexion
Accédez à votre espace personnel
Recevez nos dernières vidéos et actualités quotidiennementInscrivez-vous à notre newsletter
ÉCONOMIE
Décryptages éco Intelligence économique Intelligence sectorielle Libre-propos Parole d'auteur Graphiques Notes de lecture
STRATÉGIE & MANAGEMENT
Comprendre Stratégies & Management A propos du management Parole d'auteur
IQSOG
RUBRIQUES
Économie généraleFranceEurope, zone euroÉconomie mondiale Politique économique Emplois, travail, salairesConsommation, ménagesMatières premières Finance Géostratégie, géopolitique ComprendreManagement et RHStratégieMutation digitaleMarketingEntreprisesFinanceJuridiqueRecherche en gestionEnseignement, formation
NEWSLETTERS
QUI SOMMES-NOUS ?


Le dilemme 2015 : rebond ou rechute ?

Publié le lundi 22 décembre 2014 . 3 min. 42

Voir plus tard
Partager
Imprimer

Xerfi Canal présente l'analyse d'Olivier Passet, directeur des synthèses de Xerfi

 

J’aimerais partager avant les fêtes de fin d’année quelques états d’âme sur nos prévisions mais surtout nos espoirs inavoués pour 2015. La prévision économique on le sait, est un art périlleux. Et lorsque le conjoncturiste est confronté à des dilemmes, lorsqu’il se sent sur un point de bifurcation entre deux scénarios contrastés, que fait-il ?une moyenne de ses dilemmes. C’est la fameuse boutade de Truman  qui rêvait d’économistes manchots cessant de balancer le pour et le contre : on the one hand, on the other hand.

 

Sans parler de notre difficulté à nous émanciper de la tendance  autrement dit de la croissance zéro et d’incorporer l’information nouvelle, par nature incertaine. Ou des acquis de croissance. C’est-à-dire de ce chiffre magique qui vous donne une partie du taux de croissance de l’année prochaine en fonction du niveau de départ de votre prévision. Tous les conjoncturistes le savent. Si par exemple la croissance était propulsée dès le premier trimestre de 2015 sur un rythme de 2 % l’an, elle ne porterait pas le niveau du PIB 2015 à plus de 1,4% au-dessus de celui de 2014. Mais cette loi statistique est aussi un boulet. Une simple révision des profils, le moindre à-coup en début d’année et patatra, votre moyenne s’en trouve bouleversée.

 

Fort de ses deux constats, j’aimerais mettre ici à jour nos incertitudes pour 2015. Car nous sommes bien conscients  que notre chiffrage prudent est le fruit d’un dilemme mal tranché.

 

D’un côté : Une dépréciation de 6% du taux de change réel de l’euro. Un contrechoc pétrolier inattendu. Une politique budgétaire proche de la neutralité à échelle française et européenne. Et un cycle d’investissement en panne depuis plus de 7 ans du jamais vu, mais qui par le passé a toujours été le prélude à une reprise très forte de la demande de biens d’équipement et de la croissance. Si je devais m’abstraire de tout le discours ambiant sur la stagnation séculaire, je devrais trancher pour une reprise forte et soutenue un effet de bouchon pour une croissance maintenue artificiellement sous sa ligne de flottaison. Je devrais projeter une Europe qui prend le sillage américain et amplifie le mouvement de reprise mondiale. Je pourrais entrevoir assez rapidement des rythmes de croissance supérieurs à 2,5% dans l’année qui vient.
De l’autre côté : 2 risques cependant, dont il est difficile de s’abstraire :

 

1/ Le coup de pouce de la baisse des prix du pétrole a aussi son revers. Et si cette baisse était un faux ami. Ce petit coup dans le dos qui nous plonge dans le précipice la déflation. La vraie. Pas celle larvée que nous connaissons aujourd’hui et qui mine les marges des entreprises. Non celle qui mord sur les prix à la consommation, fait basculer toutes les anticipations de prix dans le rouge et conduit les individus à différer à demain leurs achats.

 

2/ La patate chaude de la déflation. Que les régions du monde se refourguent traitreusement avec toutes les complications que l’on connaît. D’abord les États-Unis à l’Europe et maintenant l’Europe aux émergents.  Trois cercles concentriques de crise. Avec le risque que la crise qui se diffuse en périphérie des pays avancés ne se referme sur eux comme un piège.Si je crois à ces deux risques je dois alors envisager une croissance négative dans le monde développé.

 

La réalité ne sera pas entre les deux. Alors je vous souhaite en cette fin d’année que notre prévision tiède soit la plus fausse possible. Que la première dynamique prenne de vitesse la seconde. Et que 2015 soit sans équivoque l’année du rebond.

 

Olivier Passet, Le dilemme 2015 : rebond ou rechute ?, une vidéo Xerfi Canal



x
Cette émission a été ajoutée à votre vidéothèque.
ACCÉDER À MA VIDÉOTHÈQUE
x

CONNEXION

Pour poursuivre votre navigation, nous vous invitons à vous connecter à votre compte Xerfi Canal :
Déjà utilisateur
Adresse e-mail :
Mot de passe :
Rester connecté Mot de passe oublié?
Le couple adresse-mail / mot de passe n'est pas valide  
  CRÉER UN COMPTE
x
Saisissez votre adresse-mail, nous vous enverrons un lien pour définir un nouveau mot de passe.
Adresse e-mail :