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Les atouts (trop sous-estimés) de la France

Publié le mardi 29 avril 2014 . 3 min. 53

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Xerfi Canal présente l'analyse d'Olivier Passet, directeur des synthèses économiques de Xerfi

Quels sont les points forts de la France ? Par morosité ambiante et pédagogie du déclin, nous les perdons trop souvent de vue. Et alors que la rigueur est au rendez-vous, il est bon de porter aussi notre regard sur ces potentialités qui confèrent  une chance au rebond productif de la France.

Notre force c'est d'abord la valeur de la marque France, encore mal exploitée, qui allie culture, esthétique, art de vivre etc. Des valeurs qui peuvent nous enfermer dans des clichés désuets mais qui peuvent faire aussi notre force si elles renouent avec la modernité. Car capter de la valeur demain à échelle mondiale repose sur des éléments symboliques et subjectifs forts. Nos fleurons de la mode, du luxe, de la cosmétique sont aujourd'hui les portes étendards de cette image de marque. Une image de marque qui fera véritablement notre force si elle fertilise de nombreux autres secteurs, leur conféreront la charge symbolique qui leur manque aujourd'hui, pour mieux se valoriser sur les marchés étrangers et s'extraire d'une concurrence brutale par les prix.

Notre force c'est aussi notre potentiel d'innovation et de créativité, dont témoigne la fleuraison des start-up de croissance. Des start-up qui peinent à se développer, à grandir sur le territoire pour atteindre une taille critique leur permettant de rivaliser à échelle mondiale. On le sait. Mais cet enjeu est de mieux en mieux saisi. Les circuits de financement publics comme privés se professionnalisent. La nécessité de bâtir une dynamique partenariale, d'agglomérer les compétences autour de la french tech et d'en valoriser l'image se précise.

La France qui est souvent bien fragile pour maîtriser les maillons avals des filières démontre en effet de véritables compétences dans la conception amont, la production de composants et de services intermédiaires. Or la question aujourd'hui n'est plus de maîtriser une filière de A à Z, mais bien de parvenir à capturer de la valeur sur un maillon stratégique de chaines de valeur mondialisées. Et de ce point de vue, la France possède un véritable vivier pour intégrer les chaines de valeur du monde.

Je pourrais aussi mentionner notre faible endettement privé, qui nous confère des marges de man?uvres et une qualité de signature que d'autres pays ont perdu.
Je voudrais enfin souligner les qualités de nos défauts. Car au c?ur du french bashing, il y a bien souvent le constat de notre archaïsme social. Beaucoup y voient une adaptation évidente à la mondialisation. Or il est frappant de voir à quel point l'enjeu de la redistribution a retrouvé une acuité outre-Atlantique. De plus en plus d'économies développées et émergentes redécouvrent la nécessité d'institutions sociales solides pour bâtir une croissance stable et échapper à la déflation. En témoigne le succès de librairie de Thomas Piketty outre-Atlantique avec son ouvrage « le capital au 21ème siècle ». Mais face à ce défi, elles butent inévitablement sur l'intolérance fiscale des agents privés. De ce point de vue, les entreprises françaises ont acclimaté la contrainte d'une fiscalité forte dans le cadre de la mondialisation. Et elles évoluent maintenant à front renversé, avec une perspective d'allègement des prélèvements obligatoires, contrairement à leurs grands concurrents. Ce qui apparaissait comme un coup de retard, pourrait bien se transformer dès lors en coup d'avance et faciliter notre insertion à l'avenir.

Autrement dit, à long terme, la France dispose non seulement d'atouts à valoriser. Mais elle peut aussi, si l'on choisit délibérément le camp de l'optimisme, espérer que les solutions ne viendront pas seulement d'elle-même, mais aussi de la mue que pourraient opérer les autres.

Olivier Passet, Les atouts (trop sous-estimés) de la France, une vidéo Xerfi Canal

Mots clés :

Economie française

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