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Et si l’on scrutait le programme des candidats non pas du point de vue du consommateur, du salarié, de l’employeur… mais de l’épargnant. Une catégorie électorale un peu particulière et pas si bien définie. Et pourtant, influente. On pense à la partie de la population qui peut se constituer un patrimoine, avec plusieurs objectifs :

·         Se loger, en tant que propriétaire.

·         Se couvrir contre les aléas, par précaution.

·         Vivre sur le revenu de leur épargne, ce qui est le cas notamment des retraités

·         Spéculer

·         Investir, pour les entrepreneurs dont l’essentiel du capital est engagé, sans diversification possible, dans le capital de leur affaire.

 

La classe moyenne, un patrimoine moyen de 188.000 euros

 

L’épargnant c’est tout cela, autrement dit une myriade d’intérêts et d’objectifs économiques qui ne sont pas nécessairement compatibles.

 

En France, il y a 50 % de la population qui, en bas de l’échelle, détient 5% de la richesse, avec un patrimoine moyen de 21 000 euros. Et 10% de la population qui, au sommet, détient 55% de la richesse nationale, avec un patrimoine moyen de 1,1 million d’euros. Entre les deux, ce que l’on peut appeler la classe moyenne, soit 40 % de la population se partage 45 % de la richesse, avec un patrimoine moyen de 188.000 euros. Et puis, tout au sommet, le 1% de la population qui détient près du quart de la richesse nationale avec un patrimoine net moyen de 4,5 millions d’euros.

 

Emmanuel Macron, candidat qui rassure le plus les épargnants

 

Pour le plus grand nombre des épargnants, la préférence va sans doute au candidat qui rassure et incarne une forme de stabilité. L’un des rares sondages concernant  cette question, menée pour le compte des Echos, place en bas de l’échelle Marine Le Pen et Jean-Luc Mélenchon. Le risque de sortie de l’euro qu’incarnent ces deux candidats étant à juste titre considéré comme une menace. Même si aucun des candidats n’emporte l’adhésion aujourd’hui, celui qui inspire le moins de rejet est Emmanuel Macron, aidé sans doute par son passé de financier, suivi de François Fillon et Benoît Hamon.

 

Fillon et Macron favorisent les plus gros patrimoines

 

Regardons la teneur des programmes, avec deux grands axes de préoccupation : les candidats portent-ils en priorité des enjeux de prise de risque en faveur de la sphère productive, ou plutôt des enjeux de précaution ? Leurs dispositifs, visent-ils les plus fortunés ou les plus modestes ?

 

Du côté de Fillon, il y a une claire préférence pour le fléchage de l’épargne en direction des entreprises, en facilitant la transmission des PME aux descendants, et en réduisant l’IR de 50% des montants investis dans une PME. Avec également une fiscalité plus favorable au détenteur de  capital au détriment du consommateur, avec un taux unique et faible sur les revenus du capital, avec une suppression de l’ISF, une réduction des délais entre deux donations, et enfin l’encouragement de la retraite par capitalisation pour les uns, et une hausse de la TVA pour les autres. Tout cela favorise nettement les plus grandes fortunes.

 

Macron, de son côté annonce la création d’outils innovants de fléchage de l’épargne vers les entreprises. Il revendique un allègement de la fiscalité des revenus du capital, avec comme Fillon  un taux unique de l’ordre de 30%, plus favorable à la détention de titres risqués. Il sort ainsi la composante mobilière de l’assiette de l’ISF. Par nature tout cela favorise les plus grandes fortunes. A cela près que, fidèle à son ambivalence, et de droite et de gauche, et flexible et social, il annonce dans le même temps l’exonération de la taxe d’habitation pour 80% des contribuables et un alourdissement de l’impôt pour les riches détenteurs de patrimoine immobilier. Bref, comme toujours, Macron est difficile à positionner.

 

Hamon et Mélenchon, au contraire, ponctionnent les plus riches

 

Hamon et Mélenchon, de leur côté, assument le fait que la taxation des hauts patrimoines constitue la principale source de financement de leur programme. Avec de part et d’autre, une fiscalité harmonisée et progressive entre capital et travail. Un impôt sur le patrimoine unique, net des dettes, qui englobe taxe foncière et ISF pour le premier, et alourdissement de l’ISF et des droits de succession pour le second, une taxation des transactions et un alourdissement des prélèvements sur le patrimoine. Hamon, attaché à l’euro, menace moins la sécurité du petit épargnant que Mélenchon cependant.

 

Pour Le Pen les choses sont plus floues et ressemblent à un statu quo. On sait juste qu’elle veut faciliter le retrait de l’assurance vie, annuler la directive de l’Union bancaire et drainer cette dernière vers les start-up.

 

Olivier Passet, Les candidats face aux épargnants (des classes populaires aux plus aisés), une vidéo Xerfi Canal.


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